Le 4ème round des négociations gouvernement/syndicats qui s’est tenu hier lundi 24 février 2014 à l’Infosec à Cotonou n’a pas été un fiasco comme les fois dernières. Il a connu une légère avancée. Et pour cause, le gouvernement accepte de rétrocéder aux fonctionnaires les défalcations sur salaire du mois de février. Mais les Centrales syndicales estiment que c’est insuffisant et exigent que leur soit rétrocédés tous les salaires défalqués depuis 2012.
Légère avancée, diront certains. Reculade de l’Exécutif, diront d’autres. De toute façon, la 4ème réunion de crise entre le gouvernement et les Centrales syndicales a enregistré un grain d’espoir. En effet, à l’entame de la rencontre, les émissaires du Président de la République ont essayé de démontrer sur la base des dispositions légales que la grève est illégale.
Mais face à la résistance des partenaires sociaux, ils reculent et s’accordent avec ces derniers sur la légalité de la grève. Sur ce, ils ont proposé aux partenaires sociaux de rétrocéder aux fonctionnaires de l’Etat un mois de salaire sur les deux défalqués au cours de l’année 2014.
Et comme on doit s’y attendre, les Centrales syndicales rejettent la proposition du gouvernement et exigent qu’il retourne aux agents publics tous les salaires défalqués depuis 2012. « Au départ, les émissaires de Yayi ont essayé de désamorcer la grève en nous disant qu’ils vont nous rétrocéder le salaire défalqué du mois de février. Mais, nous leur avons dit qu’il n’en ait pas question, et qu’ils doivent rétrocéder tous les salaires défalqués.
Pour ce qui concerne les défalcations sur salaire des mois de 2012, nous leur avons dit de prendre des engagements et de nous dire comment ils vont nous les retrocéder », a fait remarquer le Secrétaire générale de la Confédération des organisations syndicales indépendantes, (Cosi-Benin), Noël Chadaré et son collègue de la Confédération des syndicats autonomes, (Csa-Bénin), Dieudonné Lokossou. Passée cette étape, les Centrales syndicales et les émissaires de Yayi Boni se sont penchés sur les autres revendications liées au relèvement du Préfet, Placide Azandé et du Commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou.
Sur ces points, le gouvernement déclare avoir installé une Commission pour les étudier. Et face à l’intransigeance des partenaires sociaux pour une solution immédiate à ces revendications, le présidium suspend la séance. « C’est la première fois que nous sommes rentrés dans le vif du sujet. Nous avons fait un progrès.
On a fait beaucoup de propositions aux partenaires sociaux. On leur a dit qu’on va se revoir dans 48 heures », a déclaré le ministre d’Etat en charge de l’enseignement supérieur, François Abiola. C’est donc le mercredi 26 février 2014 que vont reprendre les négociations suspendues compte tenu du caractère préjudiciel de ladite revendication des Centrales syndicales.