Ousmane Alédji est désormais investi dans ses nouvelles fonctions de Directeur par intérim du Festival international de Théâtre (FITHEB). Nommé Directeur par intérim par arrêté ministériel le lundi 24 février dernier, il a officiellement pris fonction. C’était hier à la salle de conférence de l’institution sise au quartier Ganhi à Cotonou. A l’occasion, son prédécesseur, Pascal Wanoua fait un bilan sommaire de ses quatre années de gestion.
Des années au cours desquelles il dit avoir ressenti des douleurs et des amertumes face « aux loups ravageurs » que constituent, selon ses propos, des acteurs culturels. Et c’est pourquoi, dans son allocution, il prévient Ousmane Alédji : «Bientôt, ils viendront vers vous. Certainsse présenteront comme de véritables bons conseillers, d’autres de bons amis. Mais, derrière les visages angéliques, se cache des loups ravageurs. Soyez donc prudent », a-t-il prévenu avant de souhaiter le succès du FITHEB 2014 que le nouveau directeur intérimaire aura la charge d’organiser. En réponse aux avertissements de son prédécesseur, Ousmane Alédji se dit conscient de « l’environnement délicat dans lequel se trouve actuellement le secteur de la culture ». Mais, il invite surtout à l’union afin que la situation soit améliorée pour le rayonnement du secteur. Ensuite, Ousmane Alédji a pris des engagements fermes devant les représentants du Ministre de la Culture et les acteurs culturels d’œuvrer pour relever le défi de l’organisation réussie du FITHEB 2014. Mais, avant, il pose une condition sine qua none : « Si on nous donne les moyens de nos ambitions, nous allons réaliser le rêve, celui de faire du FITHEB, un label pour le Bénin », a-t-il fait savoir.
Le représentant du ministre de la Culture, Eric Totah a rappelé au nouveau directeur, ses obligations telles que stipulées dans l’arrêté ministériel qui le nomme.Selon ses propos, le nouveau directeur devra simplement se borner à organiser l’édition 2014 de la biennale et liquider les affaires courantes de l’institution. « Il n’est pas question de procéder à des investissements ou de recruter du personnel sans l’autorisation préalable de l’autorité et du Comité provisoire de supervision qui devra vous assister. La rigueur et l’abnégation sont donc les valeurs qui doivent vous animer », a averti Eric Totah. Il faut dire que le Comité provisoire de supervision (CPS) qui compte neuf (09) membres a été également installé hier et est présidé par le Directeur du Fonds d’aide à la culture, Blaise Tchétchao.