Le Président Boni Yayi s’est rendu dans la matinée d’hier au Port autonome de Cotonou. Rien de ce qu’il a vu ne l’a enchanté et c’est sans ménagement qu’il a déversé sa colère sur le ministre Valentin Djènontin qui aurait fait preuve de légèreté dans la diligence relative à l’installation des entrées électroniques.
C’est sur le terminal à containers du port autonome de Cotonou concédé au Groupe Bolloré que le Chef de l’Etat a déversé sa bile sur son ministre chargé de l’économie maritime. « Ça ne va pas », a-t-il plusieurs fois martelé face à la grande lenteur qui caractérise la réalisation des travaux confortatifs de ce terminal à containers pour lequel de lourds investissements ont été consentis par l’homme d’affaires Français Vincent Bolloré. Au cours de cette 2è descente du Chef de l’Etat en une semaine sur ce terminal à containers, la déception était totale. La lourdeur administrative et le faible engagement du cadre institutionnel mis en place pour lever tous les goulots d’étranglement dénoncés par le Président Boni Yayi. Depuis quelques mois en effet, le comité de suivi des activités du port autonome de Cotonou ne s’est plus réuni. Et à cause de ce manque d’engagement, il faut attendre encore plusieurs mois pour voir les travaux confortatifs s’achever. Ce qui naturellement ne permettra pas aux gros navires de 250 mètres d’accoster au port autonome de Cotonou. Selon les explications apportées par le ministre Valentin Djènontin, il se pose un problème d’espace et il s’agira de sonder encore sur la plateforme portuaire pour voir si on peut trouver un petit lopin quelque part à affecter au Groupe Bolloré. Ces explications n’ont pas semblé convaincre le Président Boni Yayi. Pour lui, la lourdeur administrative et la bureaucratie ne doivent plus avoir droit de cité au port autonome de Cotonou. Il a suggéré qu’une feuille de route soit clairement définie. Sur la question de la sécurisation du port autonome de Cotonou, le Chef de l’Etat a constaté la défaillance de son ministre à exécuter ses ordres. Dans l’enceinte portuaire déambulent encore des gens qui ne portent aucun signe distinctif (badge, bracelet, gilet…). Cette situation a offusqué le Président Boni Yayi qui n’a pas hésité à déverser sa bile sur son ministre condamné à bégayer.