Le nouveau terminal à conteneurs du groupe Bolloré au Port Autonome de Cotonou sera mis en service, au plus tard, en juillet prochain. L'annonce a été faite hier mardi 2 avril lors d'une descente du chef de l'Etat au port de Cotonou.
Le retard accusé dans la réalisation des travaux confortatifs a longuement freiné le groupe Bolloré dans la mise en service de son nouveau Terminal au Port Autonome de Cotonou. Mais les discussions avec les autorités béninoises ont permis au groupe français de trouver un modus vivendi pour démarrer son exploitation de façon provisoire. Il est ainsi conclu que le Terminal peut commencer à accueillir les petits navires, en attendant les travaux confortatifs confié par le gouvernement à la société SOGEA-SATOM. " Nous avons l'intention de mettre en service le nouveau terminal d'ici juin-juillet ", a confié Venance Gnigla, président du Conseil d'administration de Bolloré Bénin, hier lors d'une descente inopinée du chef de l'Etat sur les installations de Bénin Terminal. " En juillet au plus tard, nous devons pouvoir être opérationnel ", renchérit Seydou Diakité, directeur général de Bolloré Africa Logistics au Bénin. A propos des travaux confortatifs, il indique qu'il faut y aller à pas contrôlés plus tôt que de se " précipiter pour se retrouver dans des situations où le matériel ne correspond pas aux attentes ". Mais ce qui est urgent pour les responsables du groupe, c'est la tenue de la réunion du comité de suivi de la convention de concession. " On a déjà enregistré trois mois de retard. Il faut qu'on s'asseye pour étudier point par point nos différentes préoccupations. Le groupe attend impatiemment cette réunion ", insiste Venance Gnigla, DG du groupe Bolloré. A cette rencontre, il sera surtout étudié le projet d'avenant à la convention de concession que le groupe Bolloré a soumis à l'Etat béninois. " Sans attendre la réunion du comité, nous les avons autorisés à faire venir les petits bateaux. La vocation de la réunion du comité, c'est de rentrer en profondeur de la convention mais ils peuvent déjà commencer à exploiter a minima ", confirme Valentin Djènontin, ministre délégué en charge de l'Economie maritime.
Mais le président de la République qui vient de constater une lenteur notoire dans le processus estime qu'on ne doit pas abuser de la patience et de la compréhension de l'investisseur, au regard de l'environnement concurrentiel dans lequel se retrouve aujourd'hui le port de Cotonou. " Le comité a besoin de se réunir autant que faire se peut. Ces équipements appellent de notre part un nouveau comportement. La bureaucratie, la lourdeur administrative ne doivent pas exister dans l'enceinte portuaire. Le temps, c'est le premier facteur de production. La souplesse et la célérité doivent accompagner les activités portuaires ", soutient Boni Yayi. Pour le chef de l'Etat, le gouvernement devra prendre ses responsabilités afin que toutes les entraves soient levées pour permettre à Bénin Terminal d'opérer dans les conditions optimales.
Rodrigue Tokpodounsi