Le président de la République s’est rendu hier mardi 24 février au port de Cotonou. Il était question pour lui de mobiliser les camions en attente de chargement afin d’appuyer les efforts du gouvernement dans l’évacuation rapide du coton graine, actuellement menacée par l’imminence de la pluie
L’évacuation du coton graine des champs et marchés autogérés vers les usines d’égrenage souffre d’un déficit criard de camions gros porteurs.
Les 900 véhicules déjà mobilisés dans les zones cotonnières ne suffisent pas pour parer l’urgence qui s’est imposé au gouvernement au regard de la menace de la saison pluvieuse.
Hier, le chef de l’Etat s’est donc rendu au port de Cotonou aux fins de sensibiliser les transporteurs à mettre leurs camions à disposition pour évacuer le coton restant dans les meilleurs délais. «Les tonnes de coton graine attendent dans les champs.
Nous avons aussi besoin de camions pour ramener des balles de coton fibre des usines au port de Cotonou. Nous voulons que ces camions stationnés au port nous appuient, en attendant que les manutentionnaires leur fassent appel pour leur chargement initial », confie Boni Yayi sur le parking de la Bande des 200 mètres.
Pour le chef de l’Etat, l’urgence concerne notamment les régions du centre et du sud dont le coton nécessite d’être rapidement évacué, les pluies frappant déjà à leurs portes.
Pierre Agoli-Agbo, président de la Fédération nationale des transporteurs a rassuré le président de la République de leur détermination à accompagner le gouvernement dans l’évacuation de la production.
Une séance de travail devrait se tenir dans la journée d’hier entre le directeur général de la Société nationale de promotion agricole (SONAPRA), l’état-major des Forces armées béninoises et les transporteurs afin de définir les modalités pratiques de cette intervention. Seulement une cinquantaine de camions étaient stationnés hier dans la Bande des 200 mètres.
Mais les transporteurs indiquent que d’autres camions en attente dans les parkings primaires, notamment à Glo, pourraient être mobilisés pour accélérer le travail. Le président de la République compte également saisir les pays de la sous-région pour trouver des camions de secours.
La production cotonnière attendue est de 310 000 tonnes, selon les statistiques officielles. Mais cette estimation risque d’être plombée si le coton produit n’est pas évacué avant le début des pluies notamment dans la partie septentrionale du pays.
.jpg)
