Les ministres béninois et nigérien en charge des transports ont procédé hier mardi 25 février, à la signature d’un accord révisé portant sur le transport aérien.
Avec la signature de cet accord, les populations des deux pays qui bénéficiaient déjà des retombées d’accords similaires dans d’autres secteurs comme le transport ferroviaire pourront de part et d’autre, voyager et promouvoir les échanges commerciaux.
Signature de documents, paraphe et échange d’accords. C’est par ces gestes simples que Saley Saidou, ministre des Transports (MT) du Niger et Bonaventure Aké Natondé, ministre des Travaux publics et des Transports du Bénin (MTPT) ont concrétisé hier le nouvel accord aérien entre les deux pays. En réalité, il s’agit d’une révision du précédent accord existant entre les deux pays et signé depuis le 18 janvier 1979 à Cotonou.
Le nouvel accord signé hier avait été convenu à Niamey depuis le 12 février 2012. Par cet acte qui d’ailleurs «est conforme à la décision de Yamoussoukro entérinée en juillet 2000 par les chefs d’Etat de l’Organisation de l’Unité Africaine», le ministre des transports du Niger entrevoit déjà un raffermissement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.
Son vœu c’est de voir les liaisons aériennes se multiplier en vue de l’intégration économique des Etats du Niger et du Bénin.
A en croire Saley Saidou, le Bénin et le Niger ont toujours été mutuellement soucieux de leur développement et cela s’est déjà traduit par des actions antérieures comme la création de l’Organisation commune Bénin Niger des Chemins de fer (OCBN), suite au protocole actualisé du 13 octobre 1977 et la signature de l’accord bilatéral de transport routier entre le Bénin et le Niger, à New-York, le 13 octobre 1977. «Le secteur des transports constitue un axe prioritaire dans nos programmes de développement», insiste-t-il par ailleurs, avant d’évoquer la ferme volonté des dirigeants des deux pays à se donner la main pour un développement mutuel.
Actuellement, précise Saley Saidou, dans le cadre du Programme de Renaissance du président Issoufou Mahamadou, de nombreuses actions de réalisation et de modernisation sont entreprises au niveau de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, sans oublier la mise aux normes OACI des aéroports de Zinder et d’Agadez.
Un partenariat mutuellement gagnant
A l’instar du Niger, le Bénin s’est aussi employé à la viabilisation de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin et en a fait un aéroport très équipé en appareils de sûreté et doté d’un système de vidéosurveillance efficace, explique le ministre Bonaventure Aké Natondé.
Toute chose qui, selon lui, devrait faciliter le business pour les deux pays.
L’autre avantage à y tirer, a-t-il indiqué à ses hôtes, c’est relativement à la position géographique de la ville de Cotonou où se trouve implanté l’aéroport de Cadjèhoun. Celle-ci étant selon lui, le point d’entrée par excellence en Afrique de l’Ouest et une porte de sortie préférée vers l’Afrique centrale et australe.
En se donnant la main dans le domaine du transport aérien par la révision de leurs accords antérieurs, les deux pays améliorent les relations qui les lient et procèdent aussi à une harmonisation des relations aériennes au sein des organisations de l’Afrique de l’Ouest dans lesquelles ils sont membres fondateurs, a aussi précisé le ministre Bonaventure Aké Natondé.
Le Bénin a été aussi invité à cette occasion par le ministre nigérien des transports, à rejoindre son pays, ainsi que le Mali et la Mauritanie, dans leur souci de créer une compagnie aérienne commune ouverte aux différents pays de la sous-région. Une invitation à laquelle le ministre Natondé Aké a promis une suite favorable.
Avec la signature de cet accord révisé, les deux ministres qui ont par ailleurs instruit leurs services et collaborateurs pour une facilitation de la desserte aérienne entre les deux pays affirment être aussi en symbiose avec la volonté des chefs d’Etat des deux pays à travailler pour un développement mutuel de leurs pays et de toute la sous-région.