Suite à la brimade dont a été victime un de ses membres par le fait du ministre de l’enseignement secondaire, le Syndicat national des conducteurs de véhicules administratifs (Synacovab) a adressé une mise en garde à l’intéressé pour lui signifier leur désapprobation.
En fait, c’était dans la nuit du 27 janvier 2014 où son chef Yayi Boni déclarait, urbi et orbi, au Palais de la Présidence qu’il va bondir sur des Béninois que son ministre de l’enseignement secondaire, lui, a choisi pour passer à l’acte en portant des paires de gifles à son chauffeur le sieur Tadja Tchabli.
Et comme si cela ne suffisait pas, c’est une demande d’explication qui est flanquée à la victime pour se voir expliquer son refus, le 14 février dernier d’avoir refusé de conduire à nouveau celui qui se confond à son père pour lui donner des claques et le rosser à coups de lanière, à en croire le récit fait par la victime dans sa réponse au Drfm dudit minsitère.
Ainsi, devant cet égarement ou excès de comportement de ce ministre qui est un coutumier des voies de fait sur ses collaborateurs, le Secrétaire général du Synacovab n’entend pas laisser le dernier écart de conduite du ministre Alassane Soumanou alias Djimba qui transforme souvent son département ministériel en théâtre de correction physique (bastonnades) de ses collaborateurs.
Ainsi, par une lettre en date du 21 février 2014, le Sg/Synacovab, Marius Aplogan a clairement signifié à Djimba le mécontentement de ses syndiqués devant le comportement devenu une habitude du ministre qui se fait pourtant appeler ministre-manager ! De quel management parle ce ministre qui confond les visages de ses collaborateurs à ceux de ses rejetons en leur portant la main dessus.
« … Nous voudrions vous mettre en garde contre toutes autres actes de représailles vis-à-vis des conducteurs de véhicules administratifs de votre administration en général et de notre collègue Tchabli Tadja en particulier ».
C’est en ces termes aussi clairs que l’eau de roche que le Sg/Synacovab a voulu signifier au ministre Alassane Soumanou la grande indignation des conducteurs de véhicules administratifs du Bénin réunis au sein de leur syndicat national.
Le refus de l’arbitraire
Un peu comme pour avertir le ministre Djimba, Marius Aplogan lui porte, d’ores et déjà, une estocade en lui écrivant : « … En tout état de cause, le Synacovab, garant des intérêts matériels et moraux des conducteurs de véhicules administratifs du Bénin vous rendra responsable des déconvenues qui découleront de votre entêtement à persévérer dans cette pratique… »
En clair, non seulement, le Syndicat lance un avertissement au ministre Djimba, mais il projette organiser ce jour mercredi 26 février 2014, une conférence de presse pour pouvoir prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin devant les écarts de conduite d’un ministre de la République qui confond son rôle avec celui d’un maître au pair ou d’un agent de la Police nationale.
Sait-on jamais que ce ministre se prépare à aller aux côtés de Louis-Philippe Houndégnon à la Police nationale afin de l’aider à faire reprendre conscience aux divorcés sociaux. Encore faudra-t-il attendre ou demander au président de la République de le décharger pour qu’il aille prendre une nouvelle fonction au sein des « poulets » des forces de sécurité publique.
De toutes les manières, le Synacovab a le soutien du Syndicat des travailleurs administratifs, techniques et de service de l’Education nationale dirigé par Aubin Adoukonou qui dans une lettre ouverte au Directeur des ressources financières et matériels (Drfm) du ministère de l’enseignement secondaire a protesté contre « l’excès de zèle » de ce dernier qui a flanqué une demande d’explication au conducteur de véhicule administratif frappé par le ministre Djimba.