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La Presse du Jour N° 2074 du 18/2/2014

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Difficile collecte de la production de l’or blanc de la campagne 2013-2014 : le coton pris entre les feux de brousse et les pluies précoces
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  La Presse du Jour




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Le coton récolté pour le compte de la campagne 2013-2014 est menacé dans les champs par les feux de brousse et les pluies précoces. La situation affole le président de la République. Alors, il court.


La production cotonnière de la campagne en cours donne de l’insomnie au Chef de l’Etat. Selon des sources étatiques, la campagne s’annonce bonne. 400.000 tonnes seraient attendues. Seulement, le coton récolté a du mal à quitter les champs pour les usines d’égrenage.

Il n’y a pas suffisamment de camions pour le faire. La campagne «zéro coton dans les champs» lancé en grande pompe par le ministre en charge de l’agriculture ne donne pas entièrement satisfaction. Dans ces conditions, la production ne servirait pas à grand-chose. Ce coton en ruine ne pourrait apporter des devises au Bénin.

Alors, le Conseil des ministres a décidé de prendre des mesures fortes. Il a lancé les militaires dans la danse pour la collecte et le ramassage du coton des champs vers les usines. Les ministres issus des bassins cotonniers sont priés d’aller sur le terrain pour inciter les uns et les autres à mettre la main à la pâte. Les ministres concernés ont tout simplement déserté leurs bureaux à Cotonou pour s’installer dans les «champs».

Depuis quelques jours, le Chef de l’Etat en personne sillonne les bassins cotonniers pour la même cause. Mais le constat fait sur le terrain ne le rassure guère. Alors, il a émis le vœu de solliciter l’aide des pays voisins dans le transport du coton. Mais en attendant, Yayi a jeté son dévolu sur les transporteurs du port autonome de Cotonou. Hier, mardi 26 février 2014, Boni Yayi est allé leur demander de bien vouloir l’aider à sortir l’or blanc des champs. Et apparemment, il est inquiet.

La production dépasse nos capacités en termes de collecte. Ils ont du mal à évacuer le coton des champs, a expliqué Yayi aux transporteurs. Alors, le président de la République voudrait bien que les transporteurs l’aident à sauver l’or blanc dont la majorité de la collecte est encore prise au piège dans les champs entre les feux de brousse et les pluies précoces. Une course contre la montre dans laquelle Yayi et ses ministres se lancent pour sauver la face.


«De vieilles usines» d’égrenage
Visiblement, la collecte et le transport du coton des champs vers les usines d’égrenage ne constituent pas seulement le souci du Chef de l’Etat. Il ne fait totalement pas confiance aux usines d’égrenage que son gouvernement a réquisitionnées.

Hier, mardi 26 février 2014, au port de Cotonou, Yayi s’est plaint de la qualité de ces usines qui, pour lui, sont vieilles. Ces usines aussi ne sont pas, selon le président de la République, en mesure d’égrener toute la production qu’il estime à au moins 400.000 tonnes contre une capacité de 300.000 tonnes d’égrenage de ces usines.

«Elles ont une capacité d’égrenage faible», a-t-il dit. L’or blanc au Bénin, comme on le constate, bénéficie de toutes les attentions et de la concentration des énergies jusqu’au sommet de l’Etat. C’était le cas lors de la dernière campagne. Les résultats, malheureusement, n’ont pas été à la hauteur des attentes. Vivement que la campagne en cours réussisse. Comme le veut Yayi. Autrement, les efforts seraient vains.

Jean-Marie Sèdolo

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