La dernière intervention du ministre du travail et de la fonction publique, Martial Sounton, sur l’Ortb est mal inspirée. C’est ce que pensent les Secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin qui étaient hier face à la presse à la bourse du travail. D’après eux, ce membre du gouvernement, a tenu des propos graves tendant à compromettre le pouvoir. Tour à tour, Pascal Todjinou de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Paul Essè Iko de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Dieudonné Lokossou de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Noël Chadaré de la Confédération des syndicats indépendants du Bénin (Cosi-Bénin) et Laurent Mêtongnon de la Fésyntra-finances ont condamné les manœuvres orchestrées par le gouvernement pour diviser les centrales et confédérations syndicales dans la lutte qu’ils ont entamée depuis le 7 janvier 2014. Unanimement, ils disent non à ce qu’ils qualifient d’assassinat programmé de la démocratie et des libertés chèrement acquises. Pour Paul Essè Iko, le ministre Martial Sounton fait du dilatoire et de l’intoxication. Selon ses propos, il remue le couteau dans la plaie en prenant d’assaut la chaîne de télévision publique Ortb. Pour lui, les syndicalistes ne veulent pas d’un moratoire. « Le gouvernement doit satisfaire à toutes nos revendications avant la reprise des cours », a-t-il dit. Selon Pascal Todjinou, les mouvements de grève se poursuivent jusqu’au moment où le gouvernement va se remettre en cause et prendre conscience des actes qu’il pose. « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Nous ne cherchons aucun poste et nous ne voulons déstabiliser aucun pouvoir. Nous réclamons notre liberté, notre droit », a renchéri le secrétaire général de la Cgtb. « J’ai cru que nous étions avec des gens sincères. Mais, c’est le contraire. Le gouvernement nous trompe et intoxique le peuple ». C’est en ces termes que le syndicaliste Dieudonné Lokossou a critiqué les actes posés par le ministre Martial Sounton ces derniers jours. Et, à Noël Chadaré de dire que les centrales et confédérations syndicales du Bénin sortiront gagnantes de cette crise. « Le gouvernement fait l’option du pourrissement et tente de nous diviser », a conclu Laurent Mêtongnon.
Les syndicalistes déclinent l’offre de soutien de Parfaite de Banamè
Le dieu de Banamè n’est pas le bienvenu chez les syndicalistes. C’est Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin qui a décliné l’offre de soutien du dieu qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis quelques jours en République du Bénin. « Nous ne voulons pas le soutien de Parfaite de Banamè. Que Parfaite aille s’occuper de son dieu et nous laisser gérer nos problèmes », a conclu le syndicaliste Dieudonné Lokossou.
Les négociations gouvernement-syndicats reprennent ce jour
Ce jour à quinze heures à l’Infosec de Cotonou, le gouvernement et les syndicats vont à nouveau se retrouver pour poursuivre les négociations. Selon les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin, une invitation formelle leur a été adressée par le ministre du travail et de la fonction publique. Vivement que la crise soit dénouée pour le bonheur du peuple béninois.