Jean Michel Abimbola a gagné le pari. Un satisfecit qu’on est bien tenté de décerner au ministre de la culture, qui vient de donner un coup de balai dans la maison Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Cependant, il est encore trop tôt pour se frotter les mains. Et pour cause, tous les muscles exposés au cours de cette bataille avec le désormais défunt Conseil d’administration (Ca) n’auront servi qu’à parvenir à une transition : la nomination d’un directeur intérimaire, assisté d’une commission provisoire de supervision pour l’organisation de l’édition 2014 du Fitheb. Tout ce vacarme pour parvenir à ce résultat ? Quand l’on sait ce que valent les transitions chez nous, il y a de quoi porter des gants. C’est pourquoi, il nous paraît utile de prendre rendez-vous avec l’histoire sur les défis de cette équipe de transition, composée d’ailleurs d’acteurs culturels de renom. Ils devront justifier l’option très éclairée du ministre de la culture et assurer une édition qui soit à la hauteur des attentes. Lors de sa prise de fonction, le Directeur par intérim, Ousmane Alédji, s’est d’ailleurs voulu très optimiste : « Si on nous donne les moyens, on ira jusqu’au bout et on fera du Fitheb un label ». Vivement que ce soit le cas. Sinon, Jean Michel Abimbola devra justifier sans doute cette option très délicate du jusqu’au-boutisme, qui a conduit à créer un vide juridique au Fitheb, à balayer toute une équipe pour lancer une transition, alors même que les nouveaux statuts sont disponibles depuis décembre 2013. Ousmane Alédji et ses pairs n’ont donc pas droit à l’échec.
Le Fitheb 2014 se tiendra en novembre prochain
Ousmane Alédji pour relever le défis de la réussite de l’organisation du Fitheb 2014
Du 29 novembre au 07 décembre 2014. C’est la période retenue pour organiser le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Cette période a été révélée à l’issue d’une concertation qui a eu lieu au ministère de la culture tard dans la nuit du mardi dernier entre, Jean Michèle Abimbola, ministre de la culture, le nouveau Directeur et les membres de la commission du Fitheb. Ainsi, les nouveaux responsables en charge de l’organisation de ce festival ont une idée claire du temps à eux accordé pour accomplir leur mission. Ils ont quelques mois pour contacter les partenaires et les compagnies dignes du nom afin d’offrir au public un festival à la hauteur des attentes. Ils n’ont donc plus de temps à perdre. Ils doivent se mettre au travail pour un meilleur résultat. Et comme l’a dit Ousmane Alédji, noouveau Directeur du Fitheb « un festival bien préparé est réussi avant les discours d’ouverture ». Ainsi, la réussite de ce festival dépend de la manière dont il aura été préparé.
Dans 9 mois donc, les planches somnolentes des différentes salles de spectacles des grandes villes du Bénin s’éveilleront sous les créations nationales et étrangères. Le Bénin accueillera des festivaliers venus des quatre coins du monde pour que vive le Fitheb, le plus grand festival de théâtre en Afrique de l’ouest.