De graves inquiétudes naissent, de jour en jour, sur l’état de santé du chef de l’Etat, au regard des nombreuses incohérences observées dans ses propos et le comportement depuis bientôt deux ans.
Faut-il être un médecin pour constater la lassitude et la fatigue qui se lisent sur son visage, à chacune de ses interventions télévisées ou non ?
En tout cas, les signes se multiplient au point où on se demande s’il ne faudrait pas le confier à sa famille, afin qu’il aille se soigner en toute tranquillité.
Celui qui gouverne les Béninois détient-il encore toutes ses facultés mentales pour continuer par présider aux destinées du peuple de Béhanzin, de Bio Guerra, Toffa 1er et Kaba ? A voir de près tout ce que l’on observe depuis quelques années, c’est sans risque de se tromper qu’il faut avouer, urbi et orbi, que Yayi Boni a besoin d’être confié aujourd’hui à un centre hospitalier pour qu’on lui redonne toutes ses facultés intellectuelles voire raisonnables pour continuer sa fonction de Chef de l’Etat béninois.
Dans le cas contraire, l’intéressé devra remettre sa démission et conformément à l’article 50 de la Constitution du 11 décembre 1990, les Béninois devront retourner aux urnes pour se donner un nouveau président de la République.
En effet ledit article 50 stipule clairement que : « En cas de vacance de la Présidence de la république par…. démission… l’Assemblée nationale se réunit pour statuer sur le cas à la majorité absolue de ses membres.
Le président de l’Assemblée nationale saisit la Cour constitutionnelle qui constate et déclare la vacance de la Présidence de la République. Les fonctions de président de la république… sont provisoirement exercées par le président de l’Assemblée nationale. L’élection du nouveau président de la République a lieu trente jours au moins et quarante jours au plus après la déclaration du caractère définitif de la vacance… » Autrement dit, dans le cas d’espèce, il reviendra au Professeur Mathurin Coffi Nago, président de l’Assemblée nationale de commencer par mettre de l’air dans ses jambes pour assurer convenablement ses nouvelles futures charges si Yayi Boni concède à reconnaitre son incapacité de poursuivre la charge à lui confiée par les Béninois, depuis le 27 mars 2011.
Incapacité patente
En réalité, depuis quelques semaines, l’état de santé de Yayi Boni est devenu préoccupant et s’aggraverait de plus en plus, au point où l’hebdomadaire africain Jeune Afrique l’a présenté, il y a quelques mois comme un Ovni (ndlr : objet volant non identifiable).
Prenant appui sur la scène ubuesque déroulée sur nos petits écrans en octobre 2013 par l’ex-Procureur de la République, Justin Gbènamèto et celui qui par la suite est devenu le Directeur général de la Police nationale, Louis-Philippe Houndégnon alors Commissaire central de la ville de Cotonou ; l’hebdomadaire panafricain avait signalé entre autres maladies, l’épilepsie, la tension, et la prostate.
Car, il a été clairement exhibé que Yayi Boni s’ingurgite chaque matin des médicaments tels que Lyrica, Spafon…. Des médicaments qui traitent tous des maladies d’une gravité pour l’état de santé d’un individu fut-il Chef de l’Etat.
Depuis un bon moment donc, les compatriotes de Yayi Boni le redécouvrent. Traits tirés, le regard hagard, et une nervosité qui pointe au zénith. Laquelle nervosité explique les excès de colère et les violences exercées sur son entourage immédiat à l’image de son ministre de l’enseignement secondaire, Soumanou Djimba qui n’hésite pas porter la main sur ses collaborateurs.
C’est ainsi que se présente malheureusement, aujourd’hui, le portrait du président de la République du Bénin, élu il y a huit ans de cela, à 75 % et en 2011 par K.O. de triste mémoire resté au travers de la gorge des partis de l’opposition représentée en son temps par Me Adrien Houngbédji qui très tôt en 2006 avait établi un diagnostic de vision sur la gouvernance de Yayi Boni traité de « ventilateur ». Et cela n’a pas raté, vu les errements et incontinence de sa gouvernance aveugle et inintelligente.
Sans risque de se tromper, on peut, patriotiquement parlant, affirmer que les Béninois ne se reconnaissent plus actuellement en Yayi qu’ils avaient connu à la Cellule macroéconomique du président Nicéphore Soglo entre 1991 et 1996 et le grand écart observé de nos jours en un Chef de l’Etat totalement affolé à l’idée d’entendre les noms Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Quel Béninois ne sait pas aujourd’hui que ces deux personnes sont devenues une obsession pour leur Chef d’Etat qui est devenu presque « fou » à l’évocation de leurs noms lui donnant le tournis à tout instant ?
On a tôt fait de mettre sur le compte du stress, les dysfonctionnements observés dans sa gestion du pays et des ressources humaines, sans se demander si le mal n’était pas profond et aussi très avancé qu’on l’imaginait.
La sonnette d’alarme
Il est à observer que dans l’une de ses récentes parutions le journal catholique « La Croix », avait déjà fait allusion à la bonne santé du président de la République et exhorté le Chef de l’Etat à se ménager. Surtout lorsqu’on a pu voir la nature des médicaments qu’il consomme chaque jour, exhibé sur nos petits écrans télévisuels au plus fort de l’affaire tentative d’empoisonnement, on se doute bien que notre bien aimé président Yayi Boni est bien malade.
Et c’est avec une raison tenue en bandoulière qu’on se demande comment il a pu bien passer les mailles du collège de trois médecins, lors de la visite médicale constitutionnellement obligatoire à tous les candidats aux Présidentielles en 2006 et en 2011.
Mais on se rappelle qu’en son temps (en 2006) aussi curieux que cela puisse paraître, c’est au lendemain de sa visite médicale que Yayi Boni a nommé dame Vicentia Boko, un membre du collège médical qui l’a ausculté, Directrice de campagne !!! Aujourd’hui, l’heure de la vérité n’a-t-il pas sonné pour que les langues se délient ?
En attendant, on observe, avec conviction, que Yayi Boni traîne une maladie que tentent de dissimuler les siens, mais qui au regard de l’actualité nationale semble s’aggraver de jour en jour. Etre malade n’est pas une tare, pas plus qu’une honte. C’est pourquoi, il est important que soit publié son bulletin de santé afin de rassurer les Béninois, comme cela se fait dans toutes les démocraties du monde. Si non, continuellement, à notre corps défendant, on serait spectateurs ou qu’il nous serait revenu du Palais de la République ou du domicile présidentiel, les violences exercées sur l’entourage du Chef de l’Etat, et des propos qui défient toute logique et toute raison.
Or, le maintenir dans cet état pour des raisons politiciennes serait non seulement dangereux pour la République, mais également pour lui-même.
Sauvez le malade !
Il y a des signes qui ne trompent pas dans la maladie que traîne un individu fut-il président de la République. La fixation dont fait montre Yayi Boni sur Patrice Talon, Sébastien Ajavon et consorts en est une illustration. Selon son entourage, Yayi Boni refuse toute contradiction et considère qu’après Dieu, c’est lui qui existe au Bénin.
Dès lors, il peut tout se permettre. C’est-à-dire qu’il détient le droit de vie et de mort sur tout individu qui vit sur le sol béninois. Ainsi, pour peu qu’il rêve un matin sur votre personne, votre sort dépend désormais de lui !!! Devant une telle hérésie humaine, donner aujourd’hui, l’illusion que le président a toute sa raison, alors que visiblement il donne les signes d’une dépression nerveuse serait criminel. Pour le rôle fondamental de pionnier et de berceau de la démocratie africaine qu’a joué le Bénin, il appert que cette nation a besoin d’un chef de l’Etat équilibré qui jouit de toutes ses facultés mentales, afin d’apprécier à sa juste valeur les évènements politiques et socioéconomiques qui se présentent à lui. Ce qui ne semble pas être le cas pour le moment.
Le pays est à terre dans tous les secteurs, et l’obstination de Yayi Boni à penser que c’est lui seul qui a raison est suicidaire surtout pour l’économie nationale qu’il détruit méthodiquement par des actes anti producteurs de richesses qu’il pose tous les jours.
C’est pour cela qu’un appel doit être lancé à la Communauté internationale, aux représentations diplomatiques accréditées auprès du Bénin, ainsi qu’aux Institutions de la Républiques pour qu’une solution soit trouvée, dans le respect de la Constitution et dans les meilleurs délais. Dans l’état actuel du Chef de l’Etat, tout partage de pouvoir serait illusoire et tout dialogue politique inclusif, donnant lieu à une transition démocratique, serait voué à l’échec. Il faut donc parer au plus pressé pour que le Bénin ne tombe pas dans l’abîme vers lequel la position actuelle de Yayi Boni l’y conduit inexorablement. Sauver Yayi Boni, c’est sauver le Bénin à l’heure de la Refondation.