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Le Matinal N° 4298 du 27/2/2014

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Affaire Djimba : Ils ont dit
Publié le jeudi 27 fevrier 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle Djimba SOUMANOU


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Rasack Aboudou, Cva au ministère de la justice
« Je vais en finir avec Djimba »

« Djimba est un délinquant financier. Je demande à Yayi de bien analyser ses cadres avant de les nommer. Celui là n’est pas un ministre. S’il était un ministre, il n’allait pas frapper son chauffeur. S’il est garçon, je lui demande de m’embaucher, je lui donne deux jours, je vais finir avec lui »

Worou Fousséni, victime

« Djimba me renvoie après m’avoir accusé de vol de 20.000F »
« J’étais avec le ministre depuis 2011. J’ai travaillé avec lui de 2011 à 2013. Il m’a accusé innocemment de lui avoir volé 20.000 F Cfa. Ensuite, il me prend de force les 20.000 fcfa et me met à la porte. C’est après que j’apprends dans les journaux que j’ai volé. Alors que je n’ai jamais volé dans ma vie. Que Dieu pardonne au journal et à tous ceux qui jettent de discrédit sur moi »

Tchabli Tadja, dernière victime de Djimba
« Le ministre m’a giflé et donné des coups de poing »

« Après qu’il ait licencié son ancien chauffeur, j’ai effectué le 1er voyage avec lui. A notre retour, il m’a traité de tous les noms. Il a dit à ces enfants que j’ai volé un colis qu’il a mis dans sa voiture. Arrivé au bureau, il dit à son garde du corps qu’il est complice avec moi. Il m’a insulté et injurié. Il me dit chaque fois, pourquoi tu ne me demandes où sont tes habits pour que je te les lave et qu’il m’a amené du village et nourri.

Mais la goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est que le 27 janvier 2014 jour où il m’a donné deux tickets valeur de 10.000 et m’a demandé d’aller acheter du carburant pour lui prendre son repas chez sa femme à Zongo. Arrivé là-bas, j’ai dû attendre parce que le repas n’était pas prêt. Pendant que j’attendais, son garde du corps m’appelle et me demande pourquoi j’ai attendu si longtemps. J’ai dû filer pour me rendre chez lui à la maison. Là-bas, le ministre me demanda pourquoi j’ai accusé de retard et me dit de lui donner les clés de sa voiture.

Pendant que je voulais mettre la main dans la poche pour lui remettre les clés, le ministre me donna deux paires de gifles. Ensuite il me roula de coups de poing. Ne pouvant rien faire, je suis resté les mains croisées.

Et il profita pour me rouer davantage de coups de poing. Après quoi, son garde du corps me demande de mettre à genoux et de demander pardon au ministre. Ensuite, il dit à ses enfants de lui donner sa lanière pour qu’il me frappe. Après qu’il ait fait cela, je suis rentré. Et il passe par ses collaborateurs pour m’inviter à revenir le conduire. Mais j’ai refusé. Et vu le danger, je leur ai dit que même si Yayi Boni me demande de le faire, je ne le ferai pas. C’est ainsi qu’il m’envoie une demande d’explication pour me dire de m’expliquer le même jour à 18h alors que j’ai eu la demande à 18h30. Ne sachant plus à quel saint se vouer, je suis allé me plaindre à la Cgtb et à la Synacovab ».

Propos recueillis par C. A

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