Rio de Janeiro, Sao Paulo et Brasilia, sont les agglomérations brésiliennes qui vont accueillir le programme dénommé Rostos dos Camaroes no Brasil (Roca Brasil). C’est une grande opportunité pour les entreprises camerounaises en quête d’expertise, d’expérience, de financement et de partenariat. Ainsi, elles pourront faire face aux exigences de rentabilité et de compétitivité. Ces deux denrées soutiennent les économies dans la dynamique de la mondialisation.
Le Cameroun tout entier dans sa recherche de l’émergence, gagnerait à participer activement à ce grand rendez-vous du donner et du recevoir. Rostos dos Camaroes no Brasil signifie, les Visages du Cameroun au Brésil. Cet événement apparaît comme un espace de réflexion et d’échange, sur les problématiques liées au développement des collectivités. La gouvernance locale, les infrastructures, l’éducation, l’agriculture, le tourisme et la santé ne sont pas en reste.
L’amitié sera célébrée à travers un match de gala, qui va opposer les anciennes gloires du Cameroun (Roger Milla, Thomas Nkono, François Omam Biyick …), à celles du Brésil (Romario, Ronaldo, Roberto Carlos …). L’art culinaire sera de la fête par le truchement des restaurants camerounais. Les meilleurs artistes et promoteurs culturels du Cameroun et du Brésil sont attendus.
“Depuis que le Cameroun s’est qualifié pour la Coupe du Monde 2014, j’ai commencé à m’interroger sur notre participation au rendez-vous brésilien. Le concept Roca Brasil mis sur pied par Jama Conseil, a retenu particulièrement mon attention. Son originalité et sa diversité, doivent être associées à toutes les bonnes volontés”. Ces propos de Roger Milla, témoignent de l’importance qu’il attache à l’image du Cameroun. L’opération Rostos dos Camaroes no Brasil, va permettre de préparer le terrain aux Lions Indomptables du Cameroun qui, pour leur septième participation à une phase finale de Coupe du Monde, vont se frotter aux titans.
ENTRETIEN AVEC JEAN MARIE ABOGANENA
Pouvez-vous nous présenter Roca Brasil?
C’est une initiative hautement économique et culturelle. Elle invite tous les acteurs sociaux camerounais à sauvegarder leurs acquis, à conquérir de nouveaux espaces et à décrocher des financements. Et pour cela, nous avons jeté notre dévolu sur le Brésil. Vous savez que le pays de Dilma Roussef, est un exemple de réussite économique en Amérique Latine. Il affiche des résultats extraordinaires dans tous les domaines. Le Brésil est une grande nation. C’est la sixième puissance économique du monde. C’est un océan de potentialités qui ne sont plus à présenter. Je suis convaincu que les Camerounais ont intérêt à aller à la conquête de ce pays. Sa réputation repose sur l’innovation technologique. Les atouts du Brésil parlent d’eux-mêmes. Premier producteur mondial de café, de canne à sucre, d’oranges. Deuxième producteur mondial de papaye, de banane, de graines de soja, de manioc, de tabac, de viande de bœuf. Troisième producteur mondial d’ananas, de raisin, de maïs, de mandarine, de viande de poulet.
La Fédération des Industries et Entreprises de Sao Paulo (FIESP), notre partenaire à l’événement, est la première organisation patronale du Brésil. Elle regroupe 132 entités patronales actives dans différents secteurs. On peut citer l’agro-alimentaire, le textile, la métallurgie, le BTP etc. La FIESP rassemble près de 140.000 entreprises. Cette fédération assure 60% des exportations. Roca Brasil est une occasion en or, que les opérateurs économiques camerounais doivent saisir.
Quelles conditions faut-il remplir pour participer à Roca Brasil?
La participation est de deux ordres. Elle va se matérialiser sur les plans physique et médiatique. Nous conduisons à l’heure actuelle, des opérations de communication. Notre objectif est de toucher le plus grand nombre de personnes.
En ce qui concerne les préparatifs où en êtes-vous?
Le projet Roca Brasil avance normalement. Nombre d’opérateurs économiques nationaux se sont signalés. Certains ont même engagé des démarches pour assurer leur participation à l’événement. Nous sommes entrain de finaliser des opérations, qui vont déboucher sur la présence effective de certains organismes brésiliens à l’événement.
Pourquoi avez-vous associé la fondation Cœur d’Afrique à l’événement?
Son promoteur est une figure emblématique et très populaire au Brésil. Roger Milla est le footballeur africain le plus connu au pays de Rivaldo. En matière de popularité au Brésil, on a Albert Roger Milla qui arrive en tête, suivi de Thomas Nkono et Samuel Eto’o. Les Brésiliens adorent des gens qui ont forcé l’admiration du monde entier par leur talent. Milla est donc un argument marketing que notre pays doit exploiter pour décoller. Nous lui avons présenté le projet et il a accepté de le soutenir.