La représentation nationale n’a pas pu adopter, hier jeudi 27 février comme annoncé, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord entre la République du Bénin et la République du Liban sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements, signé à Sao Paolo (Brésil) le 15 juin 2004. Et pour cause, la commission des finances et des échanges que dirige l’honorable Grégoire Laourou a, conformément à l’article 75.1 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, retiré le rapport de ses travaux en commission sur le sujet.
En effet, suite à la présentation dudit rapport à la plénière, les députés, toutes tendances confondues, ont dénoncé les torts des Libanais vivant au Bénin sur l’économie du pays. De Lazare Sèhouéto à Sofiath Schannou en passant Kakpo Zannou, Sabi Soulé et plusieurs autres, la colère était à son comble. Ils ont tous révélé les désastres économiques qu’orchestrent les hommes d’affaires libanais. Tous ont déploré l’introduction d’un tel projet de loi par le gouvernement au parlement.
Ainsi, la représentation nationale a affiché sa colère contre ce projet de loi. Ayant vu venir le rejet du dossier par l’institution parlementaire, le patron de la commission des finances et des échanges, le député Grégoire Laourou a purement et simplement retiré le rapport de sa commission. Il faut retenir que le ministre Arifari Bako a expliqué les avantages liés à cette ratification aussi bien au profit du Liban que du Bénin.
Réaction du ministre des Affaires étrangères Arifari Bako: « Il faudrait qu’on applique nos propres textes »
« Je voudrais, tout d’abord, vous exprimer toute ma considération et ma révérence à notre maman. Les textes soumis à l’appréciation du parlement ont suscité nombre de débats et d’inquiétudes. Cet accord a été signé depuis 2004 mais arrivé en examen 10 ans plus tard. Le gouvernement a donné le temps d’apprécier afin d’éviter certaines erreurs. Les accords de promotion et de protection à l’étranger sont relativement standards. Ces accords interviennent comme des essais de mise en œuvre… Le cas du Liban avec le Bénin, vous avez dû le constater, ce n’est pas promotion et protection mais c’est un accord d’encouragement… Mais, il faudrait qu’on applique nos propres textes. L’accord de ratification ne donne aucun droit particulier en dehors de ce que les lois exigent au Bénin ».