Depuis le départ de l’honorable Issa Salifou du groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’, son président Candide Azannaï a entamé des pourparlers dans la perspective de la reconstitution de son groupe.. Annoncé pour remplacer le député transhumant, fort de son statut de non inscrit, Atao Hinnouho ne pourra plus répondre à la demande de ses collègues avec qui il partage pourtant la même vision. Celui qui fut élu député sur la liste Prd subitune forte pression qui risque de mettre en difficulté ses affaires. C’est dire que l’engagement du pouvoir à empêcher la reconstitution de ce groupe qui se trouve être sa première bête noire au parlement est devenu ferme depuis l’annonce du député Azannai de traduire le Chef de l’Etat devant la Haute cour de justice.
Le groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ pourra-t-il être reconstitué ? C’est l’interrogation que nombre d’observateurs partagent au regard des difficultés rencontrées par l’honorable Candide Azannaï, président dudit groupe parlementaire. Depuis la démission de l’honorable Issa Salifou de ce groupe parlementaire, Candide Azannaï a entamé des démarches visant à convaincre un député capable de venir en aide au groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ menacé de disparition. Pressenti pour remplacer le député Issa Salifou, Atao Hinnouho, député de la 15è circonscription électorale, non inscrit et proche de l’opposition et en particulier de l’Union fait la nation, est aujourd’hui atteint de frilosité. Il vit une forte pression qui vise à l’empêcher de rejoindre ce groupe parlementaire. Les représailles politiques sur ses affaires étant agitées de toutes parts. Selon les recoupements, plusieurs membres influents du gouvernement sont entrés en contact avec le député Atao Hinnouho et dont les propos furent des plus menaçants. Face à cet état de choses, Atao Hinnouho doit jouer avec la prudence et mûrir les réflexions avant de décider de sa prochaine destination, en termes de groupe parlementaire. A bien y voir, la volonté d’empêcher la reconstitution de ce groupe parlementaire est devenue plus forte lorsque son président a décidé de traduire le Chef de l’Etat devant la Haute cour de justice.
Azanaï ou la détermination !
Mais Candide Azannaï ne démord pas. Il veut aller jusqu’au bout de ses ambitions. Sur sa page Facebook, le député a donné son opinion sur la démission de l’honorable Issa Salifou. Créé le 7 novembre 2013, le groupe parlementaire ‘’Cohésion nationale et paix’’ aspire répondre à la nécessité de ‘’décourager la gourmandise parlementaire de Boni Yayi qui s’excitait à tripatouiller le destin constitutionnel de notre peuple et à saccager le pacte fondateur de notre République’’. ‘’Je comprends parfaitement le débat en jeu, et je comprends l’enjeu. Je ne dois en aucune façon, et quel que soit le prétexte brader ma ligne éthique, je ne dois céder à aucune compromission de l’intérêt général. Mais, il faut plus que des démissions, il faut plus que les secousses et même la disparition de ce groupe pour faire désespérer les combattants de la Liberté, les soldats de la Démocratie plurielle et de l’Etat droit. Il faut et il faudra bien plus’’, peut-on lire sur le mur du combatif député. Tout en reconnaissant que l’absence d’un groupe parlementaire est loin d’être un désastre, Candide Azannai précise: ‘’Parler aujourd’hui de tel ou tel, parler de ce que X ou Y a fait ou peut faire de démission ou d’adhésion c’est tombé dans le piège de l’adversaire. Un seul débat vaut la peine, le départ sans délai de Boni Yayi’’.
Issa Salifou et ses intérêts …
La démission d’Issa Salifou continue de susciter maintes questions. Nombre de citoyens ont soupçonné que ce sont les pressions du régime en place qui ont contraint Saley à claquer la porte du groupe parlementaire. Selon des sources généralement bien informées, le député démissionnaire a pris une telle décision parce qu’il reçoit d’énormes pressions qui tendent à mettre en péril ses intérêts. Et parlant d’intérêt, en voici un exemple : bien que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ait donné en 2013, le quitus à Issa Salifou pour commercialiser les produits de « See Africa », le bouquet panafricain peine à diffuser ses premières images au Bénin, parce que le pouvoir en a décidé autrement. Pour voir son projet évoluer, Saley a donc a préféré abandonner son compagnon de lutte qu’est Candide Azannaï. Toutefois, Issa Salifou n’est pas à son premier coup d’essai. Ses nombreuses gymnastiques lors de la mandature précédente sont encore dans toutes les mémoires.
