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La Presse du Jour N° 2081 du 27/2/2014

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Fronde sociale et polémique autour du limogeage de Azandé et Agonsadou : L’éclairage du Général de police Bienvenu Agbidinoukoun
Publié le lundi 3 mars 2014   |  La Presse du Jour




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Le préfet Placide Azandé de l’Atlantique/Littoral et le commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Agonsadou, doivent-ils être limogés par le Chef de l’Etat comme l’exigent les centrales syndicales avant toute trêve sociale ? La question agite les différentes couches sociopolitiques et économiques de notre pays depuis le 27 décembre 2013 où une marche des centrales syndicales a été réprimée par la police.

Face à cette polémique qui enfle de jour en jour, le général de police à la retraite, Bienvenu Agbidinoukoun est monté au créneau pour apporter son éclairage en vue de l’apaisement de la situation.

C’est à la faveur d’une conférence de presse, tenue jeudi 27 février 2014 au Codiam de Cotonou, que Bienvenu Agbidinoukoun à apporter sa contribution à la résolution de la crise sociopolitique dans laquelle vit notre pays depuis bientôt deux (2) mois.

Partant d’une analyse de la marche réprimée du 27 décembre 2013 qui a conduit les syndicats à déclencher une grève pour exiger le limogeage du préfet Placide Azandé et du Commissaire central de Cotonou, Pierre Agonsadou, Bienvenu Agbidinoukoun, en sa qualité de Général de police à la retraite et d’ancien Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, a décidé, malgré le devoir de réserve auquel les agents en uniformes sont astreints, de sortir de ses gongs pour faire quelques suggestions de sortie de crise.

Limogeage du préfet Azandé et du commissaire central de Cotonou

Abordant la question du limogeage du préfet Azandé et du commissaire central de Cotonou exigé par les syndicalistes, Bienvenu Agbidinoukoun a affirmé que si le commissaire central de Cotonou est allé, avec son équipe, à la charge des marcheurs, ce qui a malheureusement mal tourné, il n’en demeure pas moins qu’il a agi en exécution des instructions de l’autorité habilité à gérer l’ordre public dans son département. De ce fait, le commissaire Central ne saurait être sanctionné pour avoir obéi à l’autorité.

Quant au préfet, il est un haut fonctionnaire de l’administration territoriale qui représente le Gouvernement sur son territoire. Il bénéficie de la collaboration de gradé de la police, de la gendarmerie et de l’armée qui sont ses conseillers techniques en matière de sécurité et de défense.

C’est dans ce cadre, a poursuivi le conférencier, que suite à des renseignements qui lui sont parvenus, le préfet a pu savoir que cette marche des syndicats, si elle était autorisée, entraînerait des troubles à l’ordre public. Ce qui l’a poussé à l’interdire. Pour le Général Agbidinoukoun, ce faisant, le préfet a agi dans le cadre des ses prorogatives de garant de l’ordre public et de la sécurité dans son département. Il est donc exempt de toutes sanctions, a affirmé le Général de police à la retraite.

En définitive, a poursuivi Bienvenu Agbidinoukoun, de cette analyse des faits il ressort que le préfet Azandé et le Commissaire central Pierre Agonsadou ne sauraient être limogés, notamment dans le cas d’espèce.

Selon ses dires, seul le Chef de l’Etat qui détient le pouvoir de nomination des hauts cadres de l’administration, de l’armée et de la police, peut juger de l’opportunité d’un éventuel limogeage le moment venu. Sinon les limogeages tels qu’exigés par les syndicalistes équivaudraient à faire des deux hauts fonctionnaires des victimes d’abus de pouvoir et d’autorité avec de graves conséquences que cela pourrait engendrer.

Propositions de sortie de crise

Pour Bienvenu Agbidinou-koun, les syndicalistes doivent se démarquer des personnes tapis dans l’ombre qui militent pour que l’année scolaire 2013-2014 soit blanche au Bénin. Il les invite alors à déclarer haut et fort l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la grève et la reprise des classes sur toute l’étendue du territoire national dès le lundi 3 mars 2014.

Toutefois, a-t-il ajouté, les négociations doivent se poursuivre, chacune des parties devant faire preuve de courtoisie, de tolérance et d’esprit patriotique. A cet effet, a-t-il suggéré, le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour faire avancer les négociations.

Le conférencier a également invité tous les autres secteurs en grève, notamment la justice et la santé, à surseoir à leurs mouvements. Ceci afin qu’ils reprennent le travail et que progressivement les mécanismes de satisfaction des revendications posées se mettent en place.

Pour le Général Agbidinoukoun, les menaces d’une année blanche qui planent sur le Bénin risquent également de compromettre les engagements internationaux de notre pays, tels que l’atteinte des OMD, des ODD et Alafia 2025.

Il n’a cependant pas manqué de délivrer un satisfecit aux hommes en uniformes en général et à certaines administrations publiques qui, selon lui, ne ménagent aucun effort pour accomplir leurs missions.

T.S (Coll)

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