Le Bénin, notre chère patrie connait depuis quelques semaines des débrayages organisés par certaines centrales syndicales. Tout observateur impartial a pu constater le caractère parcellaire et non suivi de ce mouvement qui n’a concerné que des poches.
Ainsi, sur l’ensemble de la période du mouvement, les salaires défalqués représentent cent vingt-cinq millions de francs sur une masse salariale mensuelle de vingt-cinq milliards de francs. Il est important de souligner qu’à la cinquième rencontre de négociations entre le Gouvernement et les syndicats, leur exigence centrale exprimée sur la base de leur parole d’honneur avant toute reprise de travail, se résumait à la restitution des retenues de salaires.
Nonobstant son bon droit en raison de l’illégalité de la grève, et considérant lanécessité de sauvegarder la paix et la cohésion sociales indispensable à la mise en œuvre de sa politique de sécurité humaine au profit des populations, le Chef du Gouvernement a pris l’engagement dans son message solennel du 28 février 2014 à la Nation de restituer les retenues sur salaire au titre de 2014.
En effet, se fondant sur l’adage populaire à savoir qu’une nation qui ne se parle pas court à sa ruine, le Chef du Gouvernement a proposé la reprise du dialogue politique au sein de la classe politique, le dialogue entre le secteur privé et le Gouvernement, le dialogue entre les syndicats et le secteur privé, le dialogue entre les syndicats et le gouvernement et le dialogue inter religieux.
Il serait souhaitable et hautement bénéfique pour la Nation, que dans un élan patriotique et dans le souci de préserver l’avenir de nos enfants par une formation continue et de qualité, les syndicats s’inscrivent dans cette logique d’apaisement et de responsabilité partagée dans la gestion de notre cité commune le Bénin. Car en fait, outre la remise des retenues sur salaire, le Gouvernement a accédé à la requête des Praticiens-hospitaliers en dépit de son incidence financière et la faiblesse de nos moyens et cela dans le souci de préserver la paix et la cohésion sociale.
Le Gouvernement invite donc toutes les forces vives à emprunter la voie de la concorde nationale. Il demande instamment à la presse et aux médias d’apporter leur contribution à cette volonté générale d’apaisement. Le Gouvernement remercie tous nos compatriotes qui ont poursuivi sans relâche le travail ainsi que les centrales syndicales qui ont constamment encouragé les travailleurs à rester fidèles à leurs obligations républicaines.
En tout état de cause, le Gouvernement en appelle au sens de responsabilité, à l’amour de la patrie de tous et réitère son appel aux syndicats en grève de reprendre le travail sans délai car l’enjeu en définitive c’est l’avenir des enfants béninois. Le Gouvernement rassure le peuple béninois que les dispositions appropriées seront prises pour que les examens scolaires et académiques se tiennent en fin d’année.
Les préfets, les maires, les élus locaux, les parents d’élèves sont invités à s’impliquer pour assurer une reprise paisible des cours dans l’intérêt des enfants sans lesquels la gestion future et la prospérité de notre cité commune seront durablement compromises.
Que Dieu bénisse le Bénin
Fait à Cotonou, le 02mars 2014,
Le Secrétaire Général du Gouvernement,