Ils ont décidé de se faire entendre. Eux, ce sont les enseignants vacataires des lycées et collèges communément appelés honoraires.
Ces derniers se sont mobilisés ce lundi matin dans tous les établissements publics au plan national pour annoncer grève de 72 heures à compter de ce mardi 4 mars 2014.
Après la traditionnelle cérémonie des couleurs ce lundi matin, aucun enseignant vacataire n’a rejoint sa classe pour une quelconque activité pédagogique.
Le mouvement de grève général qui paralyse l’Administration publique depuis deux mois intéresse désormais les honoraires qui entendent se joindre à leurs ainés pour obtenir la satisfaction de quelques-unes de leurs revendications.
Réuni ce lundi 3 mars 2014 au collège d’enseignement général de Davié à Porto-Novo, les vacataires des collèges, Koutongbé, Gbokou, Djassin, Akpassa, Ouando et du Lycée Toffa 1ER ont peaufiné leurs stratégies pour réussir cette première semaine des grèves de 72 heures.
Au même moment que se tenaient ces assises dans les différents établissements, d’autres équipes de supervision déployées sur le terrain pour la sensibilisation ont sillonné toutes les collèges afin de convaincre tous les honoraires à adhérer à la cause commune.
Dans leur réquisitoire, les enseignants vacataires exigent leur sédentarisation, le paiement des arriérés de salaire, la participation aux travaux de fin d’année, le paiement des primes de rentrée et le relèvement du tarif honoraire à 3500f.
Aux dires de leurs représentants, Vincent Attidokpo et Evariste Tossou, ils entendent par ce mouvement de débrayage attirer l’attention du gouvernement sur la précarité qui caractérise leur corporation afin que des mesures subséquentes soient trouvées.
Quand on sait que cette catégorie d’enseignants constitue la majeure partie du personnel enseignant dans nos établissements, ont peut bien imaginer que cette nouvelle grève accentuera les peines de l’Ecole béninoise.