L’Université d’Abomey Calavi (Uac) ainsi que le Collège d’enseignement général 1 (Ceg1) d’Abomey-Calavi étaient en ébullition hier. Les étudiants craignant une année blanche à cause de la cessation de toutes les activités académiques, et les élèves, fatigués d’une grève qui depuis deux mois les prive de cours, excepté les lundis et vendredis, ont extériorisé leur indignation.
Colère et agitation étaient au rendez vous. Les étudiants sous la houlette de l’Unseb, explique le Trésorier Général de cette organisation, ont décidé de manifester pour que reprennent les cours. Et comme d’habitude, la police, la gendarmerie et même les Crs ont investi le campus et procédé à des arrestations. Mais c’est peine perdue, préviennent les étudiants, ils manifesteront à nouveau si les cours ne reprennent pas.
Même exigence du côté des élèves du Ceg 1 Abomey-Calavi
Fatigués de rester à la maison, les apprenants réclament la reprise des cours
Dans une longue motion lue par leur représentant, Félicien Oussou, les élèves du Ceg1 d’Abomey-Calavi ont exigé du Chef de l’Etat, la satisfaction des doléances des enseignants pour que reprennent enfin les cours, et que leur droit à l’éducation soit respecté. « Vu que nous sommes à la porte d’une année blanche malgré tous les efforts consentis ; vu que les dernières négociations ont envenimé encore plus la situation des grèves ; vu que les examens de fin d’année sont proches.
Considérant que le chef de l’Etat Boni Yayi, dans ses propos du vendredi 28 février dernier ne veut pas épargner à la jeunesse une année blanche ; considérant que l’exclusion des étudiants à l’Université de Parakou pour fait de manifestation est une violation des libertés démocratiques chèrement conquises, nous élèves du Ceg 1 d’Abomey-Calavi en manifestation ce lundi 3 mars 2014 contre une année blanche dans notre pays, exigeons du Président Boni Yayi : la satisfaction des revendications légitimes de nos enseignants en vue d’éviter une année blanche, le limogeage du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou et du préfet, Placide Azandé, la réintégration des étudiants de Parakou exclus pour fait de manifestation », a indiqué Félicien Oussou.
Par ailleurs, ils ont ajouté à leurs exigences, l’annulation du concours de recrutement de juillet et août 2012 au profit du Ministère des finances, l’annulation des nouveaux programmes d’études. Et vu que la brigade des élèves contenait assez bien leurs pairs manifestants, les élèves ont reconduit à la porte les policiers présents et exigé la libération de 3 de leurs camarades arrêtés quelques instants plus tôt par la police.