Les élèves et étudiants de la commune d’Abomey-Calavi ont passé de chaudes heures dans la matinée d’hier lundi 3 mars.
L’envie des uns de retourner dans les salles de classes pour la poursuite des cours et la volonté des autres d’apporter leur soutien aux travailleurs dans leur mouvement de grève, se sont heurtés à une résistance policière ferme.
Un haut gradé de l’armée serait intervenu mais en vain pour faire remettre la moto à sa propriétaire. Blessé dans son orgueil, il viendra quelques minutes plus tard avec un renfort de militaires en furie à la base de la BAC où le chef poste a été conduit manu militari.
Un autre policier aurait été rudoyé et humilié au carrefour COTEB dans la même nuit par des militaires parce que la moto d’un des leurs a été embarquée pour le commissariat par la police qui reproche au militaire de n’avoir pas respecté les prescriptions du Code de la route.
Les militaires se sont rendus au commissariat pour y semer la terreur. Si les policiers qui comptent au moins deux blessés dans leurs rangs avaient réagi violemment face à ce qui ressemble bien à un excès de zèle, la situation aurait dégénéré. Des responsables au haut niveau de l’armée et de la police sont attendus cette semaine à Parakou pour calmer la tension encore perceptible entre les hommes en uniforme et rappeler les uns et les autres à l’ordre.
Médias : Un journaliste écroué à la prison civile de Parakou
Le sieur Issifou Dogo Yaro, directeur de publication du journal « Askey » paraissant à Parakou, n’est plus libre de ses mouvements depuis vendredi dernier. Il est mis aux arrêts et déposé à la prison civile de Parakou pour outrage à magistrat.
Il faut rappeler que le journaliste avait été condamné le 15 mars 2013 par le Tribunal de première instance de Parakou à six mois d’emprisonnement ferme avec une amende de 500 000 F CFA pour pression sur juge et publication de fausses nouvelles, dans une affaire qui l'oppose à monsieur Gabriel-Taurin A. Affognon, juge du 3e cabinet d'instruction au Tribunal de première instance de première classe de Parakou.
Il est reproché au responsable du journal « Askey » des manquements à travers une série d’articles publiés au sujet d’une affaire dite de« tentative d’envoûtement du chef d’arrondissement de Dounkassa » dans la commune de Kalalé, mettant en cause le sieur Gounou Bio Issifou.
Les articles incriminés sont intitulés, entre autres, «Dounkassa : Tentative d'envoûtement du chef d'arrondissement, que s'est-il réellement passé ? » et « Affaire tentative d'envoûtement du CA de Dounkassa, le mis en cause, Gounon Bio Issifou a été simplement remis en liberté». Le plaignant y dénonce le réquisitoire contre sa personne nommément désignée et des faits matériellement inexacts, alors que l’affaire était encore pendante devant son cabinet et donc, en instruction.
Crise toujours persistante à la SGMP
Les actionnaires de la Société de gestion des marchés de Parakou (SGMP) se sont retrouvés à une assemblée générale ordinaire samedi 1er mars dernier à la salle de conférences de la mairie de Parakou. C'était pour élire et installer les membres du Conseil d’administration (CA) de la société. Mais hélas ! Ces assises n’ont pu aller à leur terme du fait de la mésentente entre les participants, notamment lors de la désignation des sept administrateurs de la catégorie B qui dénoncent l’ingérence de ceux de la catégorie A constituée des structures publiques actionnaires au niveau de la société et qui avait déjà désigné ses trois administrateurs.
Dans l’ambiance surchauffée qui a prévalu, le mandataire judiciaire désigné par la Cour d’appel pour faire respecter les textes, l’expert-comptable diplômé et commissaire aux comptes, Serge Armand Codo, s’est vu obligé de mettre un terme aux travaux pour s’en remettre à la décision de ladite cour qui devrait s’imposer à toutes les parties. «Les débats parfois stériles ont tourné autour d’interprétations erronées des textes», se désole-t-il. « Pour moi, les textes sont clairs. Il ne doit pas y avoir ingérence d’une catégorie dans l’autre », a souligné Serge Armand Codo.
Pour rappel, la crise qui secoue la SGMP depuis plusieurs mois, avait amené les protagonistes à saisir le Tribunal de première instance de Parakou qui avait enjoint en janvier 2013 au président du Conseil d'administration (CA), Issiakou Imorou, de passer service au mandataire désigné par l’ensemble des actionnaires, en la personne de Georges Zimé Sacca. Mais Issiakou Imorou avait opposé un refus d’obtempérer, dénonçant un vice de procédures et rejetant les décisions de l’assemblée générale de février 2013.