Porto-Novo et Pobè. Ces deux communes ont accueilli samedi 1er mars 2014, une délégation syndicale conduite par les secrétaires généraux de la Cstb, Paul Essè Iko et de la Cgtb Pascal Todjinou. Objectif :
aguerrir les travailleurs sur la nécessité de poursuivre le mouvement de grève suite au discours du chef de l’Etat appelant à la décrispation de la tension sociale au Bénin. Dans leur adresse aux travailleurs, le chef de l’Etat n’a pas su trouver les astuces pour détendre l’atmosphère viciée depuis janvier dernier.
Au contraire expliquent-ils, la déclaration de Yayi Boni ne fait que raviver la tension dans le rang des travailleurs. Pascal Todjinou va alors déclarer que le chef de l’Etat est passé à côté de l’essentiel et il faille continuer la lutte jusqu’à obtenir satisfaction.
« Où est passée la plateforme revendicative ? Nous allons mener la lutte jusqu’au bout encore pour des victoires plus grandes ; camarades la grève continue … ne baissez pas les bras et ne vous laissez pas intimider », a poursuivi Pascal Todjinou.
A son tour, Paul Essè Iko va ajouter que la rétrocession des défalcations sur salaires de janvier et de février 2014 annoncée par le chef d’Etat n’a pas d’effet sur le mouvement de grève. Dans un élan de solidarité, les travailleurs exigent de la part du président Yayi Boni le limogeage pur et simple du préfet de l’Atlantique-Littorale Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou Pierre Agossadou.
Si c’est fait, ils pourront continuer les négociations, ont expliqué les travailleurs à cette séance de sensibilisation. Il faut noter que le comité de lutte des travailleurs et les grévistes de ces deux départements se retrouvent ce jour mardi 04 mars en Assemblée générale pour décider de la conduite à tenir. Sans doute, celle de continuer la grève.
