Huit mois après la table ronde du 7 Juin 2013 consacrée à la mobilisation des partenaires socio-économiques locaux, techniques, financiers, internationaux pour constituer sa quote-part, la mairie de Porto-Novo a lancé hier, lundi 03 mars 2014, son projet d’adressage. Il s’agit-là d’un processus qui aboutira à l’identification et la numérotation de chaque rue, chaque habitation et de chaque infrastructure dans la capitale. C’est le début de la mise en place d’un outil de développement et de modernisation durable.
Désormais dans la capitale du Bénin, on peut se repérer facilement. Le projet d’adressage de la ville de Porto-Novo a pris. Il a été lancé hier, lundi 03 mars 2014, à la maison des jeunes de Djègan Kpèvi par le préfet des départements de l’Ouémé-Plateau, Badarou Moukaram. Pour y arriver, le maire Océni Moukaram et son conseil municipal ont mis toutes leurs forces pour mobiliser les partenaires à travers une table ronde qui a regroupé des partenaires financiers, techniques étrangers et locaux dans la perspective de mobiliser des ressources complémentaires représentant la contribution des bénéficiaires. Un partenaire stratégique a répondu à l’appel de la municipalité de Porto-Novo. Il s’agit de l’association internationale des maires francophones (Aimf). Prenant la parole, le secrétaire permanent de l’Aimf, Pierre Baillet a réaffirmé l’engagement de son organisme à accompagner ce projet au Bénin.
Les objectifs de l’adressage
L’opération pilote du registre foncier urbain (Rfu) est mise en place dans le processus de la décentralisation et du transfert des compétences aux collectivités territoriales aux fins d’assurer une fiscalité locale maîtrisée. Il n’a pas comblé les attentes. Pour corriger le tir, la mairie de Porto-Novo a fait l’option de l’adressage de la ville. Une opération qui permet de localiser sur le terrain une parcelle, une habitation. Autrement, l’adressage consistera à définir clairement, à partir d’un système de carte et de panneaux, la numérotation ou la dénomination des rues et des constructions. Ainsi, tout objet urbain ponctuel comme un lampadaire, une clinique ou encore une station de taxi aura une adresse précise. A en croire le maire, l’adressage permet de : produire et de gérer les données urbaines nécessaires à la programmation et à la gestion des infrastructures urbaines ; maîtriser, accroître et consolider les ressources fiscales locales issues du registre foncier urbain existant ; faciliter le repérage des citadins et des habitants, grâce à système d’identification valable pour tous les usagers, administratifs et concessionnaires ; améliorer les services de base aux populations (ambulance, sapeur-pompier, police, ramassage des ordures, déplacement en taxi…). Pour le secteur privé, l’adressage servira d’accroître la gestion des réseaux pour les concessionnaires des réseaux d’eau, d’électricité, de poste et télécommunications, en matière d’installation et recouvrement, etc. Au regard de ces nombreux avantages de modernité et d’amélioration de la base fiscale imposable, le secrétaire permanent de l’Aimf conclut que l’adressage permet d’améliorer la participation citoyenne et la transparence. Pour le préfet Badarou, c’est une belle et loyale initiative qui a une portée historique.
