C’est parti dès ce jour, mercredi 05 mars 2014, pour un mois de carême chez les chrétiens catholiques. Le rituel de l’imposition des Cendres, marquant l’entrée officielle en Carême dans le cycle pascal, sera fait ce jour dans le monde entier.
La communauté catholique du Bénin ne va pas rester en marge de cette cérémonie. Il faut noter que le mercredi des Centres peut tomber à n’importe quel mercredi entre le 4 février et le 10 mars, en fonction de la date de la fête de Pâques. Les Cendres, qui proviennent des rameaux de l’année précédente, brûlés pour l’occasion, sont déposées au front des fidèles.
Cette coutume de se couvrir la tête de Cendres et, à l’origine, de se revêtir aussi d’un sac, est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu. Au commencement du christianisme, ce rite des Cendres n’était pas directement associé au début du Carême. Vers l’an 300, il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d’excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes étaient coupables de péchés ou de scandales » majeurs » : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés » capitaux « ). Au VIIe siècle environ, cette coutume donna lieu, dans certaines églises, à un rite public du mercredi des Cendres. Les pécheurs confessaient d’abord leurs péchés en privé.
Puis ils étaient présentés à l’évêque et mis publiquement au rang des pénitents. Ils devaient se préparer pour recevoir l’absolution donnée le Jeudi saint. Après une imposition des mains et des Cendres, ils étaient renvoyés de la communauté comme Adam et Eve l’avaient été du Paradis.
Pour les chrétiens, le mercredi des Cendres est un jour de pénitence qui marque le début du Carême. Il a lieu le lendemain du Mardi gras et est le premier jour du Carême.
C’est une fête mobile. Le terme pénitence peut se résumer en trois actions : la prière, l’aumône et le jeûne.
Le but essentiel est de se préparer à la fête de Pâques, résurrection du Christ. C’est une manière concrète pour le chrétien de s’unir à Jésus Christ, qui lui-même a jeûné quarante jours dans le désert pour se préparer à sa mission, celle de sa mort et de sa résurrection.
C’est aussi l’occasion de se détacher de tout ce qui éloigne de Dieu. C’est pourquoi le jeûne ne prend pas toujours la forme de » privation de nourriture « , mais peut être plus large. Aussi, se priver de nourriture permet de mieux prendre conscience de ce que tant d’êtres humains sur Terre vivotent au quotidien ; et de rester dans une attitude d’accueil : que le prochain en difficulté ne nous soit pas étranger.