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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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Pour pénurie de tourteaux de coton: Les filières animales en danger
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Adjinakou




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(Le cri de cœur des aviculteurs en détresse)

Le gouvernement multiplie ses actions de communication pour peindre en blanc la compagne cotonnière 2013-2014, mais les faits restent têtus. Après les difficultés qui, ont jalonné le processus de cession de la graine de coton, ce sont les aviculteurs qui donnent de la voix. Dans une correspondance adressée au ministre de l’Agriculture, l’Interprofession de l’aviculture du Bénin évoque les menaces graves qui planent sur le secteur du fait de la pénurie de tourteaux de coton.

DE fait, c’est une situation qui n’est que la suite logique du bras-de-fer entre les triturateurs locaux et le gouvernement sur le prix de cession de la graine de coton.


Décidément il est clair que le gouvernement n’a toujours pas la bonne thérapie pour guérir le secteur du coton de ses maux persistants. Les incommodités affichées par les deux dernières campagnes cotonnières qui ont été pourtant les plus riches en réformes, mesures urgentes et exceptionnelles en disent long.

Alors que l’abandon de la production de la campagne cotonnière 2013-2014 au gré des intempéries, les modalités de cession de la graine de coton, le blocage des usines d’égrenage déjà en nombre insuffisant…, continuent de faire débat, c’est une grogne des aviculteurs du Bénin qui vient mettre à nu à l’impréparation actuelle qui sanctionne la gestion des campagnes cotonnières au Bénin et en sonner le glas. .


Pénurie

En un mot, e secteur de l’aviculture serait sous menaces au Bénin. C’est du moins ce qu’on pourrait retenir de la lettre N/Réf. : 002-14/IAB/CA/Prdt/SG/Sep en date du 03 mars 2014 adressée au ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche par l’Inter profession de l’aviculture du Bénin. Dans la correspondance signée du Secrétaire général de l’inter profession, les aviculteurs expliquent que « les tourteaux de coton, produits à partir des graines de coton par les triturateurs industriels, sont utilisés dans l’alimentation des animaux, notamment des volailles.

La consommation annuelle des acteurs de la filière avicole, est estimée à plus de 3000 tonnes. Ces dernières semaines, il a été enregistré une pénurie qui s’aggrave de jour en jour. Nos interpellations à l’endroit des principaux producteurs que sont Fludor et Shb, nous ont permis de comprendre que la matière première (les graines de coton), n’est pas disponible malgré les importantes productions cotonnières de la campagne 2013-2014. Le gouvernement aurait fait rétention des stocks de graines de coton pour mésentente avec les triturateurs industriels locaux sur le prix de cession ».

Mieux les triturateurs industriels voient leurs inquiétudes s’accentuer « d’autant plus grande que le gouvernement envisage exporter la totalité des stocks de graines de coton au détriment des besoins de consommation au plan local ».


Conséquences fâcheuses

La pénurie de tourteaux de coton affectera à coup sûr les filières animales en général, et l’aviculture en particulier. D’ailleurs les aviculteurs n’ont pas manqué de le rappeler au ministre de l’Agriculture et de l’Elevage dans leur correspondance : « la non disponibilité des tourteaux de coton, perturbera dangereusement la production d’œufs de table et de viande de volaille à un moment où nous voudrions intensifier la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. De plus, ce sont les activités des acteurs de plusieurs filières qui seront hypothéquées, pour en ajouter à la pauvreté », ont-ils mentionné.

Il va donc sans dire que la crise persistante du secteur du coton est en passe d’embraser plusieurs autres secteurs dont celui de l’élevage.

En vérité, ce nouveau rebondissement de la crise du coton pouvait être évité par les responsables en charge du secteur. En effet, dans notre parution n° 2375 du jeudi 30 janvier 2014, nous tirions déjà la sonnette d’alarme au sujet du blocage dans le processus de cession des graines de coton. Alors que les triturateurs exigeaient que le prix de cession soit revu à la baisse du fait de la mauvaise qualité des graines de coton, le gouvernement refuse de négocier au risque de ne pouvoir obtenir la recette escomptée.


Le hic, c’est que le gouvernement fait l’option de contourner les triturateurs locaux en exportant la totalité des stocks de graines de coton. Avec la grogne des aviculteurs, on peut donc déduire que le gouvernement a manqué d’analyser suffisamment les contours et les implications de sa décision. Espérons qu’il se rattrape….

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