Elle est artiste, compositeur, chanteuse, percussionniste. Déjà, dès son bas âge, elle se laissait aller à l’art musical et à celui de la danse. Ainsi, le sort a voulu qu’aujourd’hui, elle s’affiche autrement. Pour ce faire, Valérie Azondékon, connue sous le nom d’artiste, Sèdami, a fait son premier grand pas dans l’arène musicale béninoise avec un rythme singulier, « le Zinli modernisé ». Zoom sur sa personnalité.
Corpulence mince, taille moyenne, teint légèrement clair et un visage angéliquement effilé avec un regard agité, perçant et expressif. C’est par ces traits physiques qu’on peut reconnaitre Valérie Azondékon alias Sèdami.Tout d’elle laisse transparaitre la sérénité et la confiance. Forte de caractère, Valérie est cette dame à la voix éteinte qui extériorise rarement ses ressentiments. « Parfois, quand je suis énervé, je ne dis pas et puis après je réagis mal »,a-t-elle expliqué.Conservatrice, discrète et réservée, l’artiste n’est pas ouverte à toute question.La preuve, c’est la vague réponse qu’elle sert de temps en temps à certaines questions. Parmi les icônes de la musique aussi bien béninoise que d’ailleurs, laquelle vous inspire le plus ? « Moi j’aime tout le monde.La musique, c’est un don pour moi. Je ne me suis inspiré de personne pour commencer par faire la musique. La belle preuve,j’ai commencé avec mon rythme »,a martelé l’artiste. Patiente et ouverte à tout le monde, Sèdami affiche le plus souvent un sourire empreint à la fois de gaieté et de rigueur. « Jesuis directe et je vois tout le monde comme moi. Mais, je n’aime pas qu’on m’offense », a-t-elle fait comprendre.Lorsqu’elle est Invitée à table, elle a pour préférence, parlant de la boisson,l’eau et les jus de fruit et en digne fille des Collines, Sèdami ne résiste pas au plat d’igname pilée accompagné de la sauce d’arachide bourrée de morceaux de viande d’agouti.« Je suis une fille. Je ne bois pas. Je ne fume pas. Ma mère m’a éduqué, selon les principes de l’église »,a rappelé Sèdami. Et puisqu’entre les goûts et les couleurs, il n’y a qu’un pas, l’artiste apprécie mieux composer avec la couleur verte et blanche. Hostile à la trahison et aux coups bas, au mensonge et à l’humiliation, Sèdami, contrairement à ce que certains pourraient penser d’elle, serait sympathique et chaleureuse. « Il suffit de m’approcher pour savoir qui je suis en réalité », a-t-elle mentionné pour désorienter tous jugements malveillants.Catholique convaincue, Sèdamicompte, dans l’ordre de ses caprices, sa nervosité acariâtre.Et paradoxalement, s’il y a quelque chose au monde pour lequel l’artiste donne tout son amour, ce sont les enfants.
Sèdami et sa carrière
Bien qu’elle ait pressenti dès son bas âge quelques talents artistiques approuvés de son entourage, Sèdamin’a pas été exempte de peines au début de sa carrière proprement dite. En réalité, ses débuts coïncidaient avec le décès de son père.Et comme pour lui garantir une éducation sans faille, sa mère est restée, un tant soit peu, rigide face à son choix. «Je suis désormais la seule pour vous et si toi tu prends ce chemin, ça ne va pas m’arranger », a rapporté Sèdami.Ainsi, a-t-elle fait face aux rigueurs de sa mère en attendant l’arrivée de « son grand père »Alèdo, (l’une des gloires du rythme Toba au Bénin),qui a sagement recommandé la liberté de la jeune Sèdami pour qu’elle s’oriente vers la musique. C’est alors que les portes lui ont été ouvertes, et à Valérie Azondékonde s’afficher avec son premier single ‘’Sèhouè’’ qui passe en boucle sur les chaînes de télévision et les stations de radio. Mais, avant de venir à la musique, l’artiste s’est illustrée dans les collèges par son talent de danseuse, puisque, hérité des parents, selon ses propos.La preuve vivante est sa démonstration dans ses clips vidéo. Son album ‘’Houéton’’ (littéralement : l’apparition du soleil) qu’elle s’apprête à sortir d’ici peu, contiendrait d’alléchants titres qu’elle a préféré garder en secret. Elle n’aurait pas eu de mentor, en parlant d’inspiration, pour commencer sa carrière. « Je ne me suis inspiré de personne pour commencer à chanter. C’est naturel. La preuve, j’ai commencé avec mon propre rythme, le Zinli modernisé. Mon mentor, c’est Dieu-l’Eternel des armées»,a-t-elle soutenu.
Etudes et vie privée
Issue d’une famille monogame, Sèdami est le fruit de l’union entreLaurent Azondékon, mécanicien-véhicules poids lourd etBéatrice Allomèton, agent commercial. Pour ce qui concerne son cursus scolaire, pour des raisons inavouées, elle a dû tôt quitter les bancs. Elle est partie apprendre le métier d’esthéticienne après la classe de troisième. Agée d’à peu près la vingtaine, Valérie Azondékona un compagnon dont elle a préféré taire le nom. Il s’agirait d’un homme politique, collaborateur du chef de l’Etat. Originaire d’Aklamkpa,elleest sans enfant et avoue caresser le projet d’en faire très bientôt.