En application des dispositions de l’article 88 de la Constitution et l'article 5 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés ont démarré hier mardi 4 mars, la 3e session extraordinaire de l’année 2014 demandée par le chef de l’Etat. Trois dossiers sont inscrits à son ordre du jour dont le projet de loi portant institution du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU).
Par Thibaud C. NAGNONHOU
«53 députés présents sur un total de 83. Le quorum est donc largement atteint. La session extraordinaire est par conséquent ouverte». C’est par ces propos que le président de l’Assemblée nationale a lancé hier les travaux de la 3e session extraordinaire de l’année 2014.
Un lancement rendu favorable par la forte mobilisation des députés, toutes obédiences politiques confondues. Cette 3e session extraordinaire, selon le président Mathurin Nago, est ouverte sur trois points retenus par le chef de l’Etat. Ces dossiers concernent le projet de loi portant autorisation de ratification d'accord de prêt signé à Tunis le 9 janvier 2014 entre la République du Bénin et le Fonds africain de développement (FAD) dans le cadre du financement partiel du projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé, le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé le 11 février 2014 entre l’Association internationale de Développement (AID) et la République du Bénin dans le cadre du projet multisectoriel de l’alimentation, de la santé et de la nutrition et le projet de loi portant institution du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU).
Selon le président de l’Assemblée nationale, il s’agit d’une session de droit parce que prévue par les dispositions de l’article 88 de la Constitution et l’article 5 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi, suite à la lettre du chef de l’Etat, il a dit avoir réuni le bureau et la Conférence des présidents du Parlement.
Laquelle réunion a retenu hier mardi 4 mars comme date d’ouverture de la session. La lettre du chef de l’Etat a été lue intégralement par le deuxième secrétaire parlementaire André Okounlola pour mettre toute la plénière au même niveau d’information.
Comme le prévoit la procédure parlementaire, juste après l’ouverture de cette session, le président Mathurin Nago a affecté les trois dossiers pour étude aux Commissions techniques permanentes concernées. C’est ainsi que les deux accords de ratification ont été affectés à la Commission des Finances et des Echanges.
Quant au dernier dossier relatif au projet de loi portant institution du RAMU, il a été confié à la Commission en charge des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Le vote de cette loi permettra de mettre fin aux critiques qu’essuient depuis quelques temps ce programme mis en œuvre par le gouvernement pour faciliter un meilleur accès aux soins de santé aux populations surtout les couches défavorisées du Bénin. C’est pourquoi le président Mathurin Nago a invité les présidents et les membres de ces différentes Commissions à faire le nécessaire pour que ces trois dossiers soient vite examinés et vidés avant la clôture de cette session prévue pour le mardi 18 mars prochain.
