Hier mercredi 5 mars, un autre mouvement de protestation aurait pu dégénérer si de part et d’autre, forces de l’ordre et étudiants contestataires n’avaient pas su raison garder.
En effet, l’ambiance hier à la place de l’Etoile rouge aurait pu être la répétition de la situation qui a prévalu le 27 décembre 2013 à la Bourse du travail de Cotonou. Fortement mobilisés et traînant des banderoles, puis scandant des slogans hostiles au gouvernement, à Pierre Agossadou et à Placide Azandé, les manifestants ont été maîtrisés par une horde de policiers et de gendarmes prêts à les mater à la moindre incartade.
Josué F. MEHOUENOU
En effet, très vite, une foule immense s’était attroupée autour de la place de l’Etoile rouge créant un immense bouchon au niveau de la circulation pour les véhicules. Dans ces conditions, la moindre intervention policière (gaz lacrymogène ou matraquage) aurait suffi pour créer des incidents.
C’est sans doute la raison pour laquelle, après avoir vainement sensibilisé les meneurs du mouvement, les policiers et les gendarmes dépêchés sur les lieux se sont résolus à suivre les manifestants en les encadrant durant des heures et sous un soleil de plomb.
Au finish, ce sont les manifestants eux-mêmes qui ont mis un terme à la protestation, permettant ainsi à la police et à la gendarmerie de se replier. Autrement, hier mercredi 5 mars aurait également été marqué comme le 27 décembre 2013.