En fin de séjour au Bénin, Jean Louis Cardinal Tauran a tenu, hier mercredi 5 mars, un point de presse à la nonciature. Il ressort de sa déclaration que sa mission s’est bien déroulée.
Faisant le point de sa mission au Bénin, Jean Louis Cardinal Tauran salue l’hospitalité, l’accueil du peuple béninois en général et des autorités politiques et religieuses en particulier. Il se dit positivement marqué par la liberté et la spontanéité dans les échanges d’idées entre les responsables religieux.
S’agissant de ce qu’il a pu retenir de la religion traditionnelle africaine, le cardinal indique que c’est une réalité très complexe. «J’ai à peine saisi la substance. Je crois que c’est un premier chapitre d’une collaboration qui devrait être plus structurée», fait-il savoir. Toutefois, il retient globalement que pour l’Africain, tout est sacré, tout part de Dieu et le profane (le soleil, les arbres, etc.) a des dimensions sacrées.
Les autres valeurs dont regorgent les religions endogènes sont la transcendance, l’idée de l’Etre suprême miséricordieux et juge, sans oublier le sens de la famille. Selon lui, l’Europe a besoin de ces ressources spirituelles que sont les religions africaines.
Par rapport au dialogue interreligieux, il remarque que malgré ses difficultés, tout le monde est convaincu de sa nécessité.
Car, il n’y a pas d’alternative au dialogue. «Ou c’est le dialogue, ou c’est la confrontation», relève-t-il, ajoutant qu’on doit unir les forces du bien pour changer la société dans le meilleur sens.