Le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Kou-tché a échangé, hier mercredi 5 mars avec le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, Jean Baptiste Satchivi, sur les réformes en cours à Bénin Télécoms S.A. et à Libercom S.A. Au terme des échanges, les deux personnalités ont déclaré avoir une convergence de vue sur les réformes qu’ils ont entreprises dans les secteurs des télécommunications.
Après l’installation de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin dont les membres ont été récemment élus, le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché, a jugé opportun d’aller exposer à son président, le contenu des réformes qu’il a initiées à Bénin Télécoms S.A. qui est sous sa tutelle.
Levant un coin de voile sur celles-ci, il a déclaré avoir informé son hôte que le gouvernement a pris la décision que le capital de BTSA sera ouvert à 80% à un opérateur privé international. Il est bien entendu que ce terme ne doit pas prêter à confusion, la priorité étant donnée aux opérateurs nationaux remplissant les conditions soit de compétir seul, soit de s’associer entre eux pour le faire.
Il s’agit d’identifier des opérateurs stratégiques pour engager des réformes en quelques mois et des investissements en peu de temps. Ainsi, a-t-il confié, BTSA sera l’opérateur d’infrastructures pendant qu’il ne sera pas occulté l’opérateur qui fournira les services.
«Dans tous les Etats, les télécoms constituent des pôles de création de richesses mais l’Etat ne fait pas le commerce.
Nous devons bâtir un secteur des TIC au service de l’Etat et de la communauté», conçoit le MCTIC. Komi Koutché entend que les entreprises intéressées fassent des investissements compatibles par essence avec la 3G. Par ailleurs, a retenu le MCTIC, il faut filialiser Libercom S.A.
Le processus a été déjà enclenché, rappelle-t-il. Selon Komi Koutché, les réformes à La Poste du Bénin n’ont également pas été occultées.
A son tour, le président de la CCIB, Jean Baptiste Satchivi, a exposé sa vision au MCTIC. «Nous sommes en phase», a déclaré Jean Baptiste Satchivi, au terme de la rencontre qu’il a eue avec Komi Koutché, le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication.
Il a reconnu que le MCTIC attend beaucoup des opérateurs économiques qui sont prêts à s’engager à ses côtés pour la mise en route des mutations qu’il entend mettre en place. Le président de la CCIB a annoncé sa volonté de procéder également à des réformes au niveau de l'institution consulaire, reconnaissant qu’elles ne peuvent aboutir sans les TIC. En cela, il sollicite l’accompagnement du MCTIC afin que ces dernières ne soient nullement traitées comme des faits divers mais bénéficient plutôt de toute l’attention requise pour avoir l’effet escompté.
«Nous sommes à l’ère des TIC et ma bataille est pour le Made in Bénin et j’ai souhaité que le MCTIC nous accompagne sur cette voie», a plaidé Jean Baptiste Satchivi, qui a promis de lever bientôt un coin de voile sur les changements qu’il entend opérer en attendant la convocation des états généraux du secteur privé.