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Fraternité N° 3556 du 5/3/2014

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Polémique autour des 1.300.000 infectés d’hépatites : Le Pr Kodjoh persiste, le gouvernement au banc des accusés
Publié le jeudi 6 mars 2014   |  Fraternité


Le
© Autre presse par DR
Le Professeur Nicolas Kodjoh


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« Le calvaire des malades d’hépatites à la recherche des soins se poursuit.

La liste des morts provoqués par les hépatites s’allonge au Cnhu. 340.000 Béninois sont dans le couloir de la mort. C’est un massacre ministériel car, l’hépatite est une maladie évitable et c’est par manque de volonté politique que je continue d’enregistrer des morts.

En clair, je suis fatigué d’avoir des morts sous le bras pour cause d’hépatites au Cnhu. Le gouvernement via le ministre Kindé Gazard est coupable ». Ainsi se résume la désolation du professeur Nicolas Kodjoh, chef service des maladies digestives et du foie au Cnhu. Selon ses propos, 1.300.000 Béninois sont infectés d’hépatites et 340.000 sont exposés à la mort. Une déclaration faite hier à la faveur d’une conférence de presse tenue à la salle de conférence de la Faculté des sciences de la santé (Fss). Pour le conférencier, le Bénin paie un lourd tribut aux virus B et C des hépatites, appelés serial killers (tueurs en série), avec plus de 800. 000 personnes infectées par le virus B et plus de 500.000 pour le virus C.

Le professeur Nicolas Kodjoh persiste donc et signe que les chiffres avancés sont bel et bien fondés. Pour le point focal Bénin de l’initiative panafricaine de lutte contre les hépatites et porte-parole des malades d’hépatites sans voix exclus des programmes nationaux de santé, Nicolas Kodjoh, la situation épidémiologique des hépatites est particulièrement préoccupante au Bénin. Prenant en compte les chiffres, 30% des hépatites chroniques B et 20% des hépatites C évoluent vers la cirrhose et plus de 15% des cirrhoses B et 20% des cirrhoses C évoluent vers le cancer du foie.

Il apparaît clairement que 340.000 Béninois (dont 240 000 pour l’hépatite B et 100 000 pour l’hépatite C) sont exposés au risque de cirrhose et parmi eux, 56.000 sont soumis au risque de développer le cancer du foie. « Si le gouvernement ne se préoccupe pas de la lutte contre ce fléau, c’est parce qu’il n’y a pas de perdiems ni de primes dans ce projet comme c’est le cas dans les programmes de lutte contre le Sida et le paludisme », affirme-t-il.

Aussi, ajoute-t-il, les chiffres en sa possession sont ahurissants et seule la prise en compte de la question des hépatites dans les programmes nationaux de santé permettra de déterminer l’ampleur réelle du phénomène par des enquêtes nationales afin d’adapter la riposte. Par ailleurs, rassure le conférencier, le mal peut être attaqué à la racine par la vaccination systématique des nouveau-nés et le dépistage. La fin du calvaire des malades souffrant des hépatites B et C n’est donc pas, à en croire les déclarations du professeur

Kodjoh, pour demain.

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