La décision est tombée hier au terme d’une rencontre entre le Directeur départemental de l’enseignement secondaire de l’Atlantique et du Littoral et plusieurs directeurs des collèges et lycées tant du public que du privé. Si la date du 24 mars retenue pour l’organisation des examens blancs dans ces deux départements a été maintenue, seuls les établissements secondaires du privé sont autorisés à y faire participer leurs apprenants. Quant à ceux du public, il n’en sera pas question jusqu’à la fixation d’une nouvelle date. Les échanges ont été houleux sur la question, mais l’ensemble des participants à cette rencontre, selon des sources bien informées, a été unanime sur la mise à l’écart des collèges et lycées publics perturbés depuis plus de deux mois déjà par les grèves en cours.
Le programme scolaire 2013-2014 se modifie ainsi à petits coups en attendant un réaménagement officiel. Reste que cette nouvelle donne ne fait que susciter des inquiétudes sérieuses sur la validité de l’année scolaire en cours. Et même si le ministre de la fonction publique, Martial Sounton, a récemment démenti l’ampleur de la grève dans les écoles et collèges publics du Bénin, la décision prise hier au niveau de l’Atlantique Littoral révèle les réalités du terrain. Il est à constater que le système éducatif dans le secteur public est gravement paralysé en ce moment, ce qui engendre déjà des conséquences néfastes sur le déroulement normal de l’année scolaire 2013-2014. En décidant de poursuivre les mouvements de grève, en dépit de la promesse du Chef de l’Etat, de restituer les défalcations , les syndicalistes ne semblent pas prêts à lâcher du lest, dussent-ils sacrifier, à tort ou à raison, le sort des élèves et étudiants pour l’année académique 2013-2014.