Ils ne sont plus qu’une poignée de maires à continuer de revendiquer, envers et contre tout, leur appartenance au Parti du renouveau démocratique (Prd). Après Saliou Akadiri, maire de Pobè, Saka Yaya, maire d’Adjarra, c’est au tour de Moukaram Océni, maire de Porto-Novo de démissionner du parti. La nouvelle, attendue depuis des mois, est finalement tombée hier.
C’est un secret de polichinelle que Moukaram Océni et le président du parti ne parlent plus le même langage. Ce dernier ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour vouer aux gémonies celui qui pourrait être considéré, à juste titre, comme un de ses fils spirituels.
Avec cette situation, les porte-étendards du Prd, positionnés au niveau des communes stratégiques, ne partagent plus les mêmes idéaux avec les caciques du parti. Et la démission du maire de Porto-Novo, même si elle ne constitue pas une surprise, est une pilule difficile à avaler pour les ténors de cette formation politique.
Car, depuis plus de deux décennies, cette ville est restée la chasse gardée du parti arc-en-ciel. Même si, pour l’heure, Moukaram Océni n’a pas précisé sa prochaine destination politique, il ne serait pas surprenant qu’on le retrouve dans le camp de la mouvance présidentielle comme son prédécesseur.
Des défis de taille attendent donc d’être relevés par Adrien Houngbédji et le bureau directeur du parti. Si, au terme des prochaines joutes électorales, le contrôle des villes sus citées leur échappe, les maires démissionnaires auraient eu raison de prendre leur destin en main.