L’usage des sachets est rentré, sinon s’est imposé, dans les habitudes au Bénin. Les diverses campagnes de sensibilisation sur les dangers de ces matières, tant pour l’homme que pour l’environnement sont loin de convaincre le citoyen lambda, qui peine à trouver un substitut.
Plus que prisonnières, les populations de Cotonou et environs sont devenues esclaves des matières plastiques.
En polyéthylène et facilement transportables par le vent, elles sont sollicitées, à temps et à contretemps par les ménages, dans les marchés, aux abords des rues et autres endroits. Le phénomène est si répandu qu’il sert dans la préparation des aliments. Dame Solange, vendeuse de la pâte d’origine ghanéenne communément appelée “Kɔm’’ à Kindonou, emballe ses pâtes toutes chaudes dans un sachet transparent, le tout couvert d’un autre sachet rigide et également transparent.
Les sachets en polyéthylène « toiles » servent à envelopper et à emporter la nourriture achetée. Au marché Dantokpa, les sachets se trouvent être un moyen incontournable. Les produits alimentaires, cosmétiques, laitiers, chimiques et congelés transitent d’une manière ou d’une autre par les sachets.
« …Sans les sachets, comment nos clients peuvent-ils transporter leurs marchandises… ? », se demande Justin Ayivi, d’un air désinvolte. Et tant que les transactions vont bon train, la prolifération des sachets n’est que le cadet des soucis.
Aussi subtil que cela puisse paraître, le phénomène s’étend aux usines de production de sachets d’eau appelés communément “Pur water’’. Ces usines déversent par jour des centaines de milliers de sachets d’eau sur le marché. Une fois l’eau consommée, les sachets sont jetés par terre, laissant le soin à la nature de s’en occuper.
Le comble, c’est l’achat de paquets des sachets d’eau pour des manifestations diverses. Pour Alice Boco Agueh, Présidente par intérim de l’Association des producteurs agréés d’eau et de boissons (Apaeb), 90% de producteurs agréés d’eau et de boissons utilisent les sachets du Nigeria et 10% ceux d’Accra.
Mais, les gestes utiles des populations pour rendre leur environnement salubre ne sont que passagers. Pour Claude Ahla, Président du Conseil d’administration du collectif des Ong de gestion des déchets et assainissement de la commune d’Abomey-Calavi (Cosgac), dès lors que les matières plastiques sont emballés, ils sont, soit utilisés pour faire le feu, soit mélangés aux ordures et incinérés.
« …Ces sachets sont aussi souvent déversés dans des bas-fonds, et sur les berges lagunaires… », ajoute-t-il. Le lac Nokoué, le bas-fond de Zogbohouè, la berge lagunaire de Dantokpa n’échappent pas au déversement de ces sachets. Et à ces endroits, lesdites matières plastiques dictent leur loi.
Une bombe à retardement !
Les matières plastiques, sont donc des récipients utilisés par excellence et en grande quantité. « …Au Bénin, les matières plastiques ne sont pas recyclables et produisent plus de 72 000 tonnes de déchets par an… Aussi, la dégradation des sacs plastiques est-elle très lente, ce qui fait que tous les sacs qui se retrouvent dans la nature ou dans l’eau peuvent rester intactes et prendre 200 ans à se dégrader… », déclare à ce propos Max-Maurille Noudéviwa, ingénieur en environnement et santé. Produit à base de pétrole et autres matières, le sachet plastique constitue une grande menace pour la santé des êtres vivants.
« La fumée produite par l’incinération des matières plastiques contient du dioxyde cancérigène », fait-il remarquer. Son utilisation comme emballage pour la denrée alimentaire, surtout à l’état chaud, provoque la migration des éléments toxiques dans ces aliments. Pour lui, ces différents récipients ne sont pas biodégradables et ont d’énormes conséquences sur l’environnement et la santé.
« Le vent et la pluie les transportent souvent vers d’autres lieux, avec la possibilité de charrier des agents pathogènes et des microbes qui peuvent rendre dolent », explique-t-il. Pratiques et moins coûteux, les matières plastiques ont atteint un degré d’utilisation hors norme.
« Au Bénin, les chiffres sur l’utilisation des matières plastiques font défaut, mais il n’y a pas de doute que les matières plastiques font partie intégrante du quotidien du Béninois. Si la pollution visuelle est la première conséquence, elle n’est que la partie visible de l’iceberg », dit-il. A l’en croire, les matières plastiques influencent beaucoup le milieu de vie et leurs conséquences sur l’environnement sont énormes et multiples. Leur durée de vie varie entre 100 et 400 ans en fonction des conditions.
Ils ont des effets nocifs sur la faune et la flore aquatique. En effet, les matières plastiques, dans le milieu aquatique, provoquent une modification des sous-écosystèmes, notamment ceux benthiques. Cela entrave la lumière, pourtant nécessaire pour la photosynthèse des organismes végétaux, de pénétrer dans l’eau, provoquant ainsi la modification des sous-écosystèmes. « ...Non biodégradables, ces matières plastiques s’incrustent dans le sol et empêchent les eaux de circuler normalement et de descendre jusqu’à la nappe phréatique. Ils empêchent ainsi la croissance des végétaux qui n’arrivent pas à étendre leurs racines dans la profondeur du sol pour y tirer la sève », ajoute Max Maurille Noudéviwa.
Aussi, les populations, pour réduire les sachets dans l’environnement, procèdent à leur incinération. « …Or les produits issus de l’incinération des matières plastiques sont du gaz carbonique et de la vapeur d’eau renforçant l’effet de serre et contribuant au réchauffement climatique… il faut préciser que la mauvaise gestion des matières plastiques peut provoquer des inondations avec le bouchage des canaux d’évacuation des eaux pluviales », indique-t-il.
Consommation d’aliment intoxiqué
Vivienne Boko Gbénou Bourahima, Médecin chef, chargée de la consultation à l’hôpital de zone de Mènontin, trouve que les matières qui entrent dans la fabrication des sachets plastiques sont des produits toxiques. Ces produits toxiques, au contact du chaud et du froid, se décomposent. « Le sachet libère des combustibles, des substances qui ne sont pas compatibles à l’organisme humain », déclare-t-elle. Les substances nuisibles rentrent directement dans les aliments et les rendent toxiques.
Selon elle, ces substances peuvent entraîner les pathologies primaires, puisqu’il faut atteindre un niveau d’infestation avant que l’organisme ne puisse réagir. La situation la plus dangereuse, c’est que les fumées sont constituées pour la plupart du dioxyde de carbone. Les populations qui se plaisent à humer la fumée issue du sachet sont exposées aux infections pulmonaires telles que la pneumopathie.
« Elle s’installe à court terme. Lorsqu’elle n’est pas traitée ou lorsqu’elle passe inaperçue et évolue sans un traitement adéquat, elle aboutit à un cancer pulmonaire », ajoute-t-elle. Autre conséquence à long terme qu’on peut avoir, poursuit-elle, c’est que lorsqu’une femme en état aspire ces fumées, elle pourrait donner naissance à un enfant malformé. « Toutefois, lorsque les pneumopathies sont découvertes tôt, on peut faire un traitement. « La prévention vaut mieux que le traitement » dit-elle.
Autorités apathiques !
Le gouvernement, selon le Président du Cosgac, Claude Ahla, semble ne pas se préoccuper du danger que représente l’utilisation des sachets pour le pays, même s’il a mené récemment une campagne contre ce fléau. Pour la présidente de l’Association des producteurs agréés d’eau et de boissons, Alice Boco Agueh, cette question n’est souvent pas à l’ordre du jour à chaque fois que la police environnementale effectue une descente dans les structures de production de “Pur Water“.
A en croire Max-Maurille Noudéviwa, les matières plastiques coulent toujours sur le marché. Et leurs importations et ventes font partie des business les plus rentables du pays. « Les gouvernants eux aussi s’en préoccupent très peu. Or, il suffit d’un arrêté du Ministère de l’environnement ou d’un décret du président de la République pour interdire définitivement l’importation et la commercialisation des matières plastiques », suggère-t-il.
Recyclage des déchets plastiques une alternative
En moyenne 4500 Kg de déchets plastiques sont recyclés par mois par le centre Agriplas de l’Ong de Développement communautaire et assainissement du milieu (Dcam/Bethesda). Pour Marlène Houessou, Responsable du centre de récupération et de valorisation des déchets plastiques, l’Ong Dcam/Bethesda fabrique des granulés, des broyats et des pellettes qui sont des produits semi-finis servant de matières premières pour les industriels dans la production des objets plastiques neufs.
« Le centre transforme aussi ces plastiques en gaines électriques et en pavés qui sont des produits finis », ajoute-t-elle. A l’en croire, l’état des lieux réalisé a conduit des conclusions. « La production des déchets plastiques à Cotonou est suffisante pour faire fonctionner une unité de recyclage de capacité 1,5 à 2 tonnes par jour et l’existence des débouchés importants pour l’écoulement des produits des produits issus de recyclage essentiellement au Nigeria où les usines de transformation des déchets plastiques en granulés n’arrivent pas à satisfaire la demande en granulés des usines de production des objets plastiques », indique-t-elle.
Le mécanisme de transformation
Pour obtenir ces différents produits, plusieurs étapes sont à suivre. Selon Marlène Houessou, les déchets plastiques sont regroupés ou séparés en deux catégories. « Il s’agit des plastiques durs et des plastiques souples », dit-elle. Les plastiques durs sont triés et classés suivant le processus ayant présidé à leur production. Cela donne les blows et les injections. Ceux-ci sont ensuite triés en diverses couleurs. Les blows ou les injections regroupés par couleur sont ensuite broyés et vendus. « Ces produits sont aussi nettoyés, puis pelletisés. Les pellettes de plastiques issues de la pelletisation sont également vendues », explique-t-elle.
Les plastiques souples sont triés en deux catégories.
Ce sont les plastiques transparents Ldpe “polyéthylène à basse densité“ et autres. Les plastiques Ldpe sont nettoyés et séchés. Les plastiques nettoyés sont agglomérés. Les agglomérats obtenus, ajoutés à une partie des blows lavés en plus des matières vierges passent par l’extrusion pour donner des gaines électriques qui interviennent dans l’installation du circuit des bâtiments.
« Les autres matières plastiques mélangées au sable de mer et fortement chauffée permettent la production des pavés », ajoute-t-elle. Pour sa part, Max-Maurille Noudéviwa trouve que les sacs réutilisables sont une très bonne alternative et sont peu coûteux. Ils sacs sont plus résistants, souvent plus grands et peuvent servir longtemps. Aussi, en les utilisant, des centaines de sachets et sacs plastiques sont économisées, ce qui n’est pas négligeable. Enfin, l’adhésion à ces principes fera de chacun un acteur clé de la protection de l’Environnement.
Un campus sans sachets
Depuis plus d’un an, l’université d’Abomey-Calavi a interdit l’utilisation des sachets. En cas d’infraction, les mis en cause sont sujets aux amendes. Rendre une telle décision effective relève du souci d’un campus propre et qui soit à l’image des autres universités publiques de la sous-région. Il revient aux étudiants de savoir que l’enjeu est de taille et que chacun doit avoir le souci permanent de rendre son environnement sain.
Les autorités rectorales veulent, en lieu et place des sachets, rendre l’espace universitaire verdoyant. Il s’agit entre autres de l’espace vert qui quitte l’entrée principale et mène au jardin universitaire, le centre commercial qui se situe face au bâtiment du rectorat et l’espace qui devrait servir à la construction du parc informatique de l’université.
Aussi, le Club écologique Flamboyant de l’Uac s’active-t-il à accompagner les réformes de l’université. Il organise des campagnes de sensibilisation sur les méfaits des sachets et autres matières plastiques. Pour le président du club, Fréjus Kouton, l’idéal est de s’appuyer sur les étudiants qui, à leur tour, seront chargés de sensibiliser leur entourage.
« …Les étudiants sont pour nous des gens capables de comprendre les risques encourus avec les sachets. Conscients de ce fait, ils pourront en parler autour d’eux… De fil en aiguille, la sensibilisation va porter ses fruits…. », explique-t-il. Le Club, poursuit-il, met à la disposition de l’université des poubelles et des matériels de travail, avec l’appui du Fonds national pour l’environnement (Fne) et d’autres structures privées.
Interview avec Clément KOTAN, Directeur de l’unité de protection de l’environnement.
« …Nous sommes en train de faire une politique de sachet en papier… »
Nous constatons qu’aujourd’hui, le sachet prend une place importante dans la vie des populations. Que pensez-vous de cette situation ?
Autant que nous, vous n’êtes sans pas savoir que le sachet fait partie des déchets qui préoccupent le plus la gestion de notre environnement, parce que c’est l’un des rares déchets qui, quand ils sont en fin de vie, ne sont pas biodégradables. Un sachet, avant de se détruire, doit faire au moins 100 ans.
Donc, c’est un déchet qui persiste, et on a besoin d’un traitement particulier. Mais le 1er traitement le plus indiqué, est qu’on a besoin d’une volonté politique. La solution la plus idoine et la plus rationnelle est d’interdire carrément leur entrée en République du Bénin, comme l’a fait le Kenya et tant d’autres pays africains.
Mais avant d’en arriver là, nous devons avoir un comportement citoyen, c’est-à-dire, éviter, autant que l’on peut, l’utilisation des sachets plastiques. Le deuxième aspect serait qu’on favorise des centres de traitement ou de destruction de ces sachets. Je crois que vous devez être au courant, Bethesda a une politique rationnelle de destruction des sachets. Elle en fait même des pavés, c’est-à-dire qu’on transforme les sachets en fin de vie en pavés qu’on utilise pour faire nos rues. Il s’agit des initiatives qui doivent être accompagnées pour nous permettre d’absorber un tant soit peu ces sachets là.
Concernant nos femmes qui vont au marché et achètent dans des sachets, je propose qu’on retourne un peu à l’ancien système où quand on va au marché, on a son petit panier en raphia qu’on tient et on peut tout acheter dedans. Avant, quand on va au marché, on a des bouteilles qu’on tient pour acheter de l’huile rouge. Il faut alors sensibiliser la population dans ce sens.
Est-ce à dire que l’Etat n’a pas encore initié un texte de loi pour réglementer l’utilisation des sachets au Bénin ?
Non, la loi est en étude. Depuis des années, le débat s’est posé, mais on n’en est pas encore à la finalité, mais ça viendra, certainement.
Et pourquoi cette lenteur ? Est-ce que les autorités ne veulent pas de cette loi ?
A mon avis, j’ai comme l’impression qu’on s’entoure de toutes les garanties, puisque je ne suis pas dans le comité de gestion de ce dossier.
Tous les pays qui l’ont fait ont remplacé les sachets par d’autres matières. Si on le fait, quelles seront les retombées ? J’ai comme l’impression que le problème doit se trouver à ce niveau. Mais quand un Etat doit prendre une décision, il s’entoure de tous les moyens ; les tenants et les aboutissants, les conséquences. La preuve, l’Abe en a parlé pendant sa quinzaine. Donc, ça veut dire que le dossier est toujours préoccupant, mais il faut en trouver les solutions les plus indiquées.
En tant que personne ressource, que proposeriez-vous en lieu et place du sachet ?
Au niveau de l’unité de protection de l’environnement que je dirige, pour l’année 2014, nous sommes en train de nous préparer pour proposer des sachets disons en papier et commencer par sensibiliser les populations. On peut commencer par les vendeuses de pommes de terre par exemple.
Désormais, au lieu de vendre le demi-kilo ou le kilo de pomme de terre à vos clients en sachet plastique, prenez des sachets en papier. Donc, nous sommes en train de voir la corporation qu’il faut cibler pour pouvoir les accompagner. A notre niveau, nous sommes en train de faire une politique de sachet en papier, mais envers une corporation bien précise et on fera l’expérience sur quelques années pour voir ce que ça va donner.
Quel est l’impact des matières plastiques sur les humains et leur environnement ?
Les sachets, une fois enfouis dans le sol, ne se détruisent pas. Partout où vous allez enfouir des sachets, où vous voyez plein de sachets, vous ne verrez rien pousser à ces endroits. C’est impossible parce que le sachet pollue tellement la terre et l’occupe que vous ne pouvez pas mettre des graines de maïs ou de riz en terre pour en espérer une semence. Cette pollution de notre espace est tellement dangereuse que vous n’arrivez plus à cultiver la terre.
Quand les gens brûlent les sachets, on voit bien qu’ils dégagent une fumée noirâtre.
Les composantes chimiques de ces sachets sont issues pour la plupart des déchets de pétrole. Après incinération, tout ce qui sort comme odeur est toxique. Et de plus en plus dans nos maisons, il y a des bonnes dames qui se servent du sachet pour faire le feu. Ça encore, c’est très mauvais. Il y a même des femmes qui achètent l’huile rouge dans un sachet, mettent la casserole sur le feu et c’est la casserole chaude qui brûle le bout du sachet pour faire couler l’huile. C’est grave.
Nous entendons souvent parler de gaz à effet de serre. Pouvons-nous affirmer que ces sachets sont à la base de ces gaz ?
Tout déchet mal géré rejette des gaz dans la nature. Et tout ce qui est rejeté dans la nature devient des polluants toxiques pour nous. Quand on brûle le sachet, la fumée va dans la nature. Les sachets, à tous les niveaux sont toxiques pour nous et cela produit des gaz à effet de serre, comme vous l’avez souligné. Parce que, lorsque vous envoyez une quantité de Co2 dans la nature, vous vous retrouvez dans une situation très critique de pollution de la nature. C’est-à-dire que dès que le sachet est arrivé en fin de vie, il devient dangereux sous toutes ses formes.
Votre mot de la fin
Je voudrais vraiment que la volonté politique soit manifestée, pour qu’on puisse gérer autant que faire se peut le problème des sachets, c’est-à dire l’interdiction de leur entrée au Bénin
Loi sur les sachets en plastique au bénin : une troisième proposition de loi de l’honorable Azizou El Hadj Issa.
Objet : loi portant sur l’interdiction de la fabrication, de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets en plastique en République du Bénin.
Le Bénin s’étend sur une superficie de 112 622 km². Sa population actuelle est estimée à environ 9 millions d’âmes. Le taux d’accroissement de la population est de plus de 3%. Les problèmes environnementaux dans le pays vont de la pollution de l’atmosphère à la pollution des eaux passant par celles physiques parmi lesquelles les sachets en plastique ont une place de choix.
Les sources d’approvisionnement de ces sachets sont la fabrication surplace et surtout l’importation. Les conséquences de l’usage de ces sachets en plastique sont également de plusieurs ordres. Il s’agit de la pollution physique de l’environnement, de l’effet de bouchage des canaux de conduite et d’évacuation d’eau et de déchets liquides divers, de la mort de plusieurs animaux domestiques et sauvages suite à l’ingurgitation de ces sachets et surtout du rôle à cancérigène à eux attribué lorsqu’on y met des aliments chauds, consommés ensuite par l’homme.
Au vu de tout ce qui précède et du fait que des solutions d’échange existent en la matière, à l’instar d’autres pays, bien que rares, le souhait est que notre pays arrive à juguler ce fléau qui a duré et persisté de tout temps.
Dans ce sens, la prise d’une loi interdisant l’entrée, la vente et l’utilisation au Bénin des sachets en plastique aura le mérite de soigner le visage de l’environnement urbain et rural de notre pays, de rendre fluide la circulation des eaux potables ou usées, d’éviter la mort d’animaux par suite de consommation de ces sachets indigestes, de préserver la santé des populations quant aux risques de cancer évoqués tantôt.
Les mesures d’accompagnement peuvent être inscrites dans plusieurs cadres dont :
1) la reconversion des usines de fabrication sachets en plastique ;
2) l’encouragement de la recherche dans la production des types de sachets ou contenants non polluants ;
3) l’utilisation des sacs et des sachets en plastique biodégradable ;
4) l’utilisation des paniers durables en végétal, en divers tissus, ou en cordelets plastiques ;
5) l’utilisation de bols et récipients avec ou sans couvercle comme sous emballage dans les grands paniers.