Le Président Abdoulaye Bio Tchané (photo) dit Abt a quitté Paris hier matin pour Libreville (Gabon) où il sera élevé à la dignité de Docteur Honoris Causa ce vendredi 07 mars 2014. Ainsi en ont décidé les organisateurs du Comrefas 2014 (Consortium pour le Management de la Recherche Fondamentale et Appliquée en Afrique au Sud du Sahara) sous le haut patronage du Président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Cette manifestation scientifique de très haut niveau est organisée en partenariat avec l’Association francophone de comptabilité (Afc), l’Association internationale de Recherche en Entrepreneuriat et PME (Airepme), le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) et plusieurs universités africaines et européennes (Université Cheick Anta Diop de Dakar, de Cocody, de Bouaké, de Lomé, des Sciences et Technologies de Côte d’Ivoire, des Sciences et Technologies du Bénin, Universités de Paris Dauphine, de Tours, de Nantes, de Poitiers, de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de Bourgogne, de Bordeaux IV, de Jianjung en Chine.
Selon le Professeur Kouakou N’Guessan François, Président en exercice de l’Ustci et Président en exercice du Comrefas, c’est en reconnaissance du dévouement pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche dans l’espace francophone que les membres des Conseils d’Administration des Universités Membres du Réseau Rusta ainsi que leurs Partenaires Scientifiques du Nord ont décidé, à l’unanimité, de décerner le Grade de Docteur Honoris Causa au Président Abdoulaye Bio Tchané.
Le récipiendaire recevra sa distinction lors de la conférence inaugurale du Congrès ce vendredi à Libreville au Gabon en présence du Président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Une collaboration de Benoît Illassa
Parcours du récipiendaire
Abdoulaye Bio Tchané est né le 25 octobre 1952 à Djougou. Après avoir décroché un baccalauréat en série C au lycée Béhanzin de Porto Novo, il poursuit une Maîtrise en sciences économiques qu’il obtient en 1972 à l’Université de Dijon. Il effectue ensuite son service militaire tout en se consacrant à la préparation du concours d’entrée à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
Après sa réussite à la première place de ce concours, il fit partie de la toute première promotion du Centre ouest-africain de formation et d’études bancaires (Cofeb), créé le 05 août 1977, par les autorités de l’Uemoa comme un des éléments de la politique d’africanisation de la Bceao.
Il finit major de sa promotion et obtient un Diplôme d’études supérieures (Des) Bancaires en 1979. Après le Des, il intègre la Bceao à la direction nationale de Cotonou. En 1983, il obtient un Des en finance islamique.
De 1992 à 1996, il occupe à Dakar (Sénégal) le poste d’Assistant du gouverneur de la Bceao dirigée à l’époque par le gouverneur Charles Konan Banny.
De 1994 à 1996, il est Secrétaire du Conseil de Convergence de l’Uemoa.
De 1996 à 1998, il occupe le poste de Directeur des Etudes de la Bceao.
En mai 1998, il est nommé Ministre des Finances et de l’Economie du Bénin, sous la gouvernance du président Mathieu Kérékou.
Le 10 janvier 2002, l’argentier béninois est désigné par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi), Directeur Afrique de cette institution, la plus haute fonction qu’un Béninois ait occupé à ce jour, au sein de l’institution de Washington.
Apres six ans à la tête du Département Afrique du Fmi, il finit par accepter en janvier 2008 le poste de Président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad).
Economiste, financier et banquier, il attache une importance particulière à la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance et les secteurs propices à la croissance économique des pays africains (éducation, santé et infrastructures). Ses proches le qualifient de consciencieux, rigoureux, discret, avec une bonne capacité d’écoute et un sens de l’humour taquin.
Il préside aujourd’hui un cabinet de consulting (Aci) et le Fonds de garantie africain (Afg) créé par la Banque africaine de développement (Bad).
Parallèlement, il s’est lancé en politique. Pour sa première participation à la présidentielle, il est arrivé en troisième position du scrutin en mars 2011 au Bénin. Depuis, il poursuit l’implantation de son mouvement politique sur tout le territoire.
Abt, comme l’appellent affectueusement ses sympathisants, aime le sport et surtout le tennis, écouter de la musique, lire, jouer à la belote et se rendre à des expositions d’art. Il est marié et père de trois enfants