Le Bénin fêtera ses dix ans d’adhésion au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) le 31 mars prochain. A l’heure du bilan, les membres de la représentation béninoise évalueront les progrès amorcés ainsi que les défis pour une gouvernance béninoise exemplaire. Sur l’émission Zone Franche de Canal 3 hier, la Vice-présidente de la Commission Bénin du Maep Léontine Konou Idohou s’est livrée à l’exercice.
Elle a d’abord expliqué le contexte ainsi que les grandes motivations des pères fondateurs de l’institution. L’idée fondamentale de la création de ce dispositif explique-t-elle, est d’instaurer un cadre d’évaluation des Chefs d’Etat à travers des mécanismes pointus de contrôle de leurs différentes actions dans tous les domaines. L’expérience du Bénin en dix ans a été selon elle un exemple enviable pour les Etats membres.
Le travail scientifique des membres ainsi que les différents rapports produits classe le Bénin au nombre des Etats ayant assimilé l’esprit ainsi que les attentes de la structure régionale. « En 2008, le rapport du Bénin a été adopté à l’unanimité. Ce rapport a abordé les différents aspects que sont la corruption, l’emploi des jeunes, la pauvreté, l’inégalité des sexes.
On nous avait félicités pour deux choses. Le respect de la procédure du Maep et l’abolition de la peine de mort. Chaque année, nous produisons des rapports d’étapes. Celui que nous avons produit cette année a été aussi été bien accueilli » a-t-elle fait savoir. La difficulté, affirme-t-elle est que beaucoup de défis restent à relever sur le plan de la gouvernance au Bénin.
La question de la corruption, l’absence de dialogue, le retard dans la correction de la Lépi constituent entre autres les entraves qui doivent être levées. Pour réussir à redresser la pente, l’invité exhorte tous les acteurs à divers niveaux et tous les compatriotes à jouer chacun en ce qui le concerne sa partition pour l’atteinte des objectifs assignés.
« Le Maep n’évalue pas seulement. Il fait aussi des propositions au gouvernants. Par rapport à cela, nous avons fait un certain nombre de propositions que nous avions soumises au Chef de l’Etat. Nous pensons que chaque acteur à divers niveaux doit savoir que le pays nous appartient et jouer sa partition pour que les choses aillent mieux », a-t-il fait savoir.