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Adjinakou N° 2380 du 6/2/2014

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En visite chez Bruno Amoussou et Rosine Soglo: Yayi cherche la cohésion sociale désespérément
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Adjinakou


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Le Chef de l’Etat, Boni Yayi a rendu visite ce lundi 10 mars 2014 à Bruno Amoussou et Rosine Soglo à leur domicile privé. La crise sociale qui dure déjà deux mois était au centre des discussions Donc après avoir accusé ’opposition d’être à l’origine de la grogne des syndicalistes, voici Boni Yayi qui fait visiblement recours à l’un des ténors de l’opposition pour trouver la potion magique qui y mettra un bémol. Bref, la tournée donne le ton d’une quête désespérée de la paix sociale.

Quelle mouche a bien pu piquer le chef de l’Etat pour qu’il réalise enfin qu’il faut entreprendre des rencontres avec certaines personnalités de la République ? En réalité, cette démarche du chef de l’Etat était attendue depuis le début de cette crise. Enfin, il l’a compris. Tant mieux. Donc Boni Yayi a rencontré ce lundi 10 mars 2014, le leader de l’opposition, Bruno Amoussou et de Rosine Soglo, doyenne d’âge des députés de la mandature en cours et présidente d’honneur de la Renaissance du Bénin qui a soufflé ses 80 bougies, il y a quelques jours>

La tension sociale au Bénin dure en effet, depuis plus de trois mois, avec les deux derniers mois de mouvements de débrayages dans l’Administration publique et certains secteurs comme l’Education nationale, la Santé, la Justice etc. Malgré les différentes mesures du gouvernement, dont la rétrocession des défalcations de 2014, la tension est toujours vive.


Echanges de vues

C’est dans cet atmosphère que le Chef de l’Etat, Boni Yayi est passé voir le leader de l’opposition, Bruno Amoussou chez lui ce matin. Les discussions, qui ont duré plus d’une heure, ont porté entre autres sur la situation sociale du pays. Pour l’hôte de Boni Yayi, « l’important a été d’échanger les points de vue sur les différentes questions, les évaluations que chacun de nous fait de la situation et les convergences ou les divergences, c’est cela qui me paraît être la chose importante » a-t-il noté avant de poursuivre « Le chef de l’Etat a certainement écouté les quelques avis que j’ai pu donner et je suis très heureux d’avoir partagé avec lui, les préoccupations qui sont les miennes. C’est lui qui a les commandes du pays. Je suis sûr que la démarche d’humilité qu’il a faite à mon endroit, contribuera à l’aider dans la tâche qui est la sienne et nous tous, nous sommes en état de l’aider pour que notre pays comme d’autres, emboîte le pas du développement, de la concorde, de la paix ». C’est en réalité un geste d’humilité que le chef de l’Etat a réalisé, c’est un véritable poids en faveur de la recherche de solution pour la crise qui mine le Bénin.

Par ailleurs, l’honorable Rosine Soglo, qui a soufflé ses 80 bougie, a quant à elle, porté la parole de son mari, Nicéphore Soglo, ancien chef d’Etat au cours de la rencontre avec Boni Yayi, tout ceci dans le but de la cohésion sociale recherchée pour le dégel de la situation sociale actuelle tendue au Bénin.


Une réponse aux attentes des Béninois

C’est donc une des sorties tant attendues depuis le démarrage de cette tension sociale en direction des leaders politiques du pays. Plusieurs cadres du pays l’ont tant souhaité, mais rien n’y fit. Les anciens chefs d’Etat du Bénin, après leur dernière rencontre en privée, n’ont obtenu aucune démarche de Boni Yayi visant à aller à leur rencontre. D’autres ont même usé d’autres voix autorisées pour inciter le chef de l’Etat à poser des actes rassembleurs dans l’intérêt de toute la nation. Mais toujours rien. Le Général Mathieu Kérékou, à travers sa fondation, a initié d’autres actions dans le cadre de la cohésion sociale. Cette initiative n’a pas reçu tous les honneurs escomptés. Et depuis 2006, les anciens chefs de l’Etat ont toujours apporté leur soutien à Boni Yayi en cas de difficultés, mais lui fait son vouloir.

Maintenant que Boni Yayi a entrepris cette concertation de son propre gré, espérons qu’il aille bien loin afin de réinstaurer un dialogue constructif entre les différentes forces sociales et politiques du Bénin.

Marc Gbaguidi



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