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Adjinakou N° 2197 du 5/4/2013

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Deux ans de gestion pour son second mandat : Les grands échecs de Boni Yayi (Porto-Novo : une opération de don de sang dédiée à l’an 2 de Yayi II)
Publié le lundi 8 avril 2013   |  Adjinakou


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


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Le samedi 06 avril 2013 consacrait le deuxième anniversaire de la réélection du président Boni Yayi. Au-delà des manifestations populaires et discours divers, les observateurs ont leur regard sur le bilan de la gestion du régime Yayi II : le chef de l'Etat qui a été réélu par une victoire inédite a pu inscrire à son actif de grandes réalisations, mais quelques unes ont été, en dépit des efforts, vouées à l'échec.

Bilan en demi teinte, Bilan satisfaisant mais… Bilan négatif etc. Ce sont, entre autres, les appréciations des Béninois sur les deux ans de gestion du président Boni Yayi pour le compte de son second mandat. Dans divers médias, le premier ministre Pascal Irénée Koupaki, les députés Djibril Débourou et Lucien Houngnibo et bien d'autres personnalités politiques, favorables au régime ont noté un bilan positif de la gestion du président Boni Yayi. Ils insistent, en effet, sur l'année blanche cotonnière évitée au Bénin, les réformes au port de Cotonou, les microcrédits, la reconstitution de la trésorerie des entreprises par l'apurement des dettes, l'assainissement des finances publiques, les nombreuses infrastructures sociocommunautaires inaugurées et en chantier… Néanmoins, de l'avis des observateurs, les efforts du chef de l'Etat n'ont pas payé sur tous les plans.


Au passif
Il n'est certainement pas aisé de faire un bilan à l'étape actuelle du mandat du chef de l'Etat cependant, un bref tour d'horizon permet cependant de relever quelques dossiers ''échecs'' du gouvernement.

Une des premières réformes initiées par le président Boni Yayi au lendemain de sa réélection, aura été la révision de la constitution. Bien que focalisant l'attention de tout un peuple, elle n'aura pas abouti. Le chef de l'Etat affiche pourtant sa ferme détermination à faire aboutir cette réforme dont la réalisation objective sera, à coup sûr, salutaire pour notre démocratie. On pourra d'ailleurs lier l'échec de cette révision à celui de la lutte contre la corruption dans notre pays, en attendant l'installation prochaine des membres de l'agence nationale de la lutte contre la corruption. Au plan social, il faudra renouer avec le dialogue gouvernement-syndicat surtout avec les dernières menaces des organisations syndicales. Car la relative accalmie constatée dans le rang des travailleurs pourrait être mise à mal dans les tous prochains jours si rien n'est fait. Selon la Banque mondiale, le Bénin fait partie des pays les plus pauvres du monde avec un Produit intérieur brut (PIB) par habitant de 698 dollars américains en 2011 et un Produit national brut (PNB) de 14, 87 milliards et se classe au 137ème rang mondial". Le panier de la ménagère continue de se vider du fait de la régression permanente du pouvoir d'achat des Béninois. L'opposition au régime Yayi étant victime d'un perpétuel amenuisement, le climat politique national demeure des plus monotones. Sans compter la correction de la Lépi, et le respect des échéances électorales (notamment avec le report des élections communales) qui alimentent la polémique. De même, la récurrente question de la lutte contre l'essence de la contrebande, communément appelée " Kpayo " a une fois encore mobilisé les énergies du pouvoir qui peine à en trouver la bonne formule. Le délestage fait toujours la une des journaux et le calvaire des populations. La centrale électrique à gaz construite pour produire 80 mégawatts n'est toujours pas opérationnelle et le déficit énergétique devient de plus en plus criard.

Espoir ?
Le président Boni Yayi vient de passer deux ans de son quinquennat. Même si la portée de ses actions divise les observateurs, il est une réalité que la gestion Yayi n'a pas été faite que d'échecs. Plusieurs réformes osées et salutaires pour le développement du Bénin ont été entreprises et menées à terme avec brio. Il convient alors de se demander si le président Boni Yayi arrivera à bout des objectifs qu'il s'est lui-même fixé à sa prise du pouvoir. 2016 nous le dira.

Vitali Boton

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