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L’Union fait la Nation au sujet de l’an 2 de la refondation: « Les institutions ont continué par être des instruments aux mains de Boni Yayi »
Publié le lundi 8 avril 2013   |  L`événement Précis




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Boni Yayi vient de souffler la deuxième bougie de son second et dernier quinquennat. Pendant que l’heure est aux réjouissances du côté de la mouvance, l’opposition jette un regard critique sur les actes posés par le gouvernement et son chef depuis deux années.

« Les institutions ont continué par apparaitre comme des instruments aux mains de l’exécutif notamment du chef de l’Etat ». C’est du moins l’avis du député de l’Union fait la Nation, Lazare Sèhouéto, sur le bilan des deux années de gestion du président Boni Yayi pour le compte de son second mandat. Selon le coordonnateur général de l’Union fait la Nation, l’instrumentalisation des institutions de la république est criarde. L’honorable Lazare Sèhouéto a pris exemple sur la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). A ses dires, cette dernière, loin de promouvoir la liberté d’expression met du plomb dans l’aile des hommes de médias. « Aujourd’hui, lorsque le chef de l’Etat se fâche contre une émission ou contre une autre, la HAAC utilise son pouvoir pour le calmer et pour frapper les journalistes », a-t-il expliqué. De même, a déclaré le député tchoco-tchoco, la Haac ne ferait rien pour rétablir l’opposition dans ses droits de passage sur la télévision publique du Bénin, l’Ortb. Les dysfonctionnements de la refondation ne se limitent pas à la Haac, selon le coordonnateur général de l’Union fait la Nation. Le parlement est impliqué dans le jeu du chef d’Etat béninois. « Si vous observez bien le parlement béninois ces deux dernières années, il se saisit promptement de sujets qui intéressent le chef de l’Etat et bien souvent pour noyer les dossiers », a-t-il expliqué. L’honorable Lazare Sèhouéto n’a pas occulté la justice béninoise qui, selon ses dires, aurait été utilisée pour endormir les affaires Icc et Dangnivo. Pour finir, il a rappelé que seul un dialogue franc et conséquent demeure la thérapie idoine pour permettre au Bénin d’aller vers le développement. Le député de l’Union fait la Nation ne croit pas trop en cette alternative dans un contexte où « le gouvernement que nous avons refuse de s’asseoir et de parler avec les gens qui sont opposés à lui ».

Nafiou OGOUCHOLLA

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