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Le Matinal N° 4307 du 12/3/2014

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Gestion de la crise sociopolitique nationale : pourquoi le silence des présidents des Institutions
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DRR
Professeur Theodore Holo, Président de la Cour Constitutionnelle du Bénin


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Alors qu’ils ont été très actifs dans la recherche de solutions lors des précédentes crises aigues ayant secoué le Bénin, les présidents des institutions de la République ne sont visiblement plus enclins à se concerter au sujet des tensions sociales qu’affronte le pays.


Les présidents des institutions de la République se sont moins affichés ces derniers mois face à la persistance des tensions sociales. Les rencontres informelles qu’ils tiennent lors de graves crises se sont en effet faites rares.

Une attitude qui tranche avec l’initiative que ces autorités avaient prise depuis peu pour s’intéresser aux maux dont souffre la République. Depuis le début de l’année, outre le président du Conseil économique et social présent dans la Commission chargée des négociations avec les organisations syndicales, on a remarqué que les présidents de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, de l’Assemblée nationale, de la Haute cour de justice ne se sont pas retrouvés pour apporter leur médiation dans la résolution de la crise.

Or en avril 2012, au plus fort de la crise du Programme de vérifications des importations (Pvi) Nouvelle génération, les chefs des institutions avaient écouté l’homme d’affaires Patrice Talon, responsable de la Société Bénin Control Sa chargée de la mise en œuvre dudit programme. A l’époque, le Professeur Théodore Holo, alors président de la Haute cour de justice, avait déclaré à propos de l’initiative :

« C’est ça qui fait la force du Bénin. C’est la concertation ; c’est le dialogue et c’est ça qui nous permet d’anticiper par rapport à certaines difficultés qu’on rencontre dans d’autres pays. D’où l’intérêt de ces échanges que nous avons régulièrement sur les questions d’intérêt national.

Naturellement, ce qui se passe dans notre sous-région ; la situation au Mali et celle de la Guinée Bissau nous interpellent. Il ne faudrait pas que ces genres de situations se produisent dans notre pays et pour cela, il faudrait que nous puissions anticiper par une réflexion commune ». Malgré l’informalité de l’action, certains observateurs l’avaient applaudie.

Les maladresses de 2013…

Plusieurs observateurs soutiennent que les erreurs commises par le Professeur Théodore Holo dans une interview accordée en août 2013 à la presse justifient cette quasi-absence des chefs des institutions dans le débat social. Il faut rappeler que l’année dernière, ils se sont aussi intéressés au climat sociopolitique national agité.

Et à la fin de leur entrevue, le Professeur Holo, promu entre temps à la tête de la Cour constitutionnelle, avait accordé une interview diversement appréciée. Il a montré qu’au sujet de la situation sociale au Bénin, des chiffres publiés par les institutions internationales attestent que le Bénin avait fait de grandes performances depuis 2006 et qu’il était convaincu que des choses avaient changé.

Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire des organisations syndicales et de certains partis politiques de l’opposition. Et leurs critiques, très acerbes d’ailleurs, avaient dû sans doute dissuader les présidents des institutions à s’impliquer ouvertement dans la résolution de la crise actuelle. Sinon comment comprendre qu’au moment où le spectre d’année blanche est de plus en plus agité, les présidents des institutions se sont fait moins entendre. Toutefois, il faut souligner que l’Assemblée nationale sous l’égide de son président Mathurin a réussi à dissuader le Collectif des praticiens hospitalisés à lever le mot d’ordre « hôpitaux morts ».

Une initiative tout à fait personnelle. Et l’absence d’une telle initiative dans d’autres secteurs de travail a fait perdurer la crise. Même si le calme semble revenir aussi dans la maison Justice, les Centrales et Confédérations syndicales ne démordent pas. Une situation qui fait dire à bien d’analystes que la rencontre informelle des présidents des institutions aura manqué. Peut-être.

Allégresse Sassé

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