Le 6ème round des négociations gouvernement/syndicats tenu vendredi dernier a connu une légère évolution. Mais la base affiche toujours de la résistance. Les syndicats des enseignants estiment qu’ils n’ont pas obtenu grand chose et s’opposent à toute reprise du travail.
L’heure était à la restitution des conclusions de la 6ème rencontre des négociations gouvernement syndicats hier lundi 10 mars 2014. Pascal Todjinou de la Cgtb, Paul Essè Iko de la Cstb, Noël Chadaré de la Cosi-Benin et Dieudonné Lokossou de la Csa-Benin étaient face à leurs différentes bases syndicales pour leur faire le point des conclusions des assises. L’exercice n’a pas été aisé car les travailleurs ont jugé insuffisants les différents acquis.
Pour le Secrétaire général de la Confédération des syndicats indépendants (Cosi) Noël Chadaré, la base a estimé qu’il n’y a rien de consistant à se mettre sous la dent. Pour eux, les deux points essentiels qui devraient justifier la reprise des classes sont la question de la restitution des défalcations de 2012 et la question des 25%. Il s’agit pour eux, d’un impératif sans lequel ils ne sont pas prêts à reprendre le chemin des classes.
Possible rencontre Centrales-Yayi ce jour
Sauf changement de calendrier, le Chef de l’Etat Yayi Boni rencontre ce jour les responsables des Centrales syndicales. Il aurait lui-même manifesté le souhait de recevoir Pascal Todjinou et les autres pour échanger avec eux sur la crise qui perdure depuis un moment.
Le premier des Béninois manifeste ainsi sa volonté de trouver avec les partenaires, une solution définitive à la crise. C’est une bonne nouvelle qui pourra à coup sûr permettre d’avancer. « Nous allons demander au gouvernement de faire un petit effort.
Nous ne souhaitons pas que l’année soit blanche. Si elle est blanche, c’est une catastrophe pour tout le monde et personne n’en sortira gagnant. Ce serait une perte pour le Bénin. C’est pourquoi chacune des parties doit privilégier le consensus pour que nos enfants n’en pâtissent pas », a déclaré Noël Chadaré.