Présidentielle de 2016 : Une multitude de candidatures qui inquiète #aCotonou

Politique

Présidentielle de 2016 : Une multitude de candidatures qui inquiète

Publié le mercredi 12 mars 2014 | La Presse du Jour

© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin

Vos outils

REAGISSEZ

Le tableau de la succession à Boni Yayi, à l’allure où vont les choses, ne ressemblera pas du tout à celui de son prédécesseur. Une situation qui s’explique par le fait que la révision de la Constitution n’étant plus à l’ordre du jour, les esprits se sont calmés et les ambitions s’expriment plus ou moins sans crainte.

On aura du mal à lister les ambitions qui se manifestent pour 2016. Alors qu’on est à encore à deux ans de ce rendez-vous, le nombre de candidatures inquiète déjà. Pour ce qui est de la partie méridionale, déjà quatre candidats pour l’ancien Ouémé/Plateau : Raymond Adékambi, François Abiola, Soulé Badarou et probablement Antoine Idji Kolawolé, au cas où l’Union fait la Nation ne réussira pas à dégager un candidat. A cette réalité, il faut ajouter l’équation Prd que beaucoup ne comprennent pas et qui peut allonger cette liste. Dans l’Atlantique/Littoral, le schéma est bien identique, avec Pascal Irénée Koupaki, Marcel de Souza, Joseph Djogbénou, Léhadi Soglo. Dans le Mono/Couffo : Emmanuel Golou, Mathurin Coffi Nago et Fernand Amoussou. Dans la partie septentrionale : Abdoulaye Bio Tchané, Robert Gbian et Sawé. Là également, à en croire certains députés, la liste est loin d’être bouclée. Ils n’ont pas tort puisqu’on se rappelle qu’il y a quelques mois, le cas Soumanou Toléba a été évoqué. Mais qu’en est-il à la date d’aujourd’hui ?

Une réalité tout de même

La première explication à ce problème, c’est l’échec de la classe politique qui se confirme. Si Boni Yayi a pu gagner en 2006, pourquoi pas une surprise du genre en 2016 ? Chacun pense qu’il peut et qu’il a des chances, même si sur le terrain, la réalité est toute autre. Cette réalité, c’est qu’aujourd’hui, du nord au sud, les populations ne pensent prioritairement qu’à trois personnes : Le Général Robert Gbian qu’il faut l’avouer, a gagné des cœurs ; Abdoulaye Bio Tchané dont beaucoup pensent que l’heure va sonner en 2016 et vraisemblablement Pascal Irénée Koupaki, le candidat qui progressivement, est en train de faire l’unanimité au sud. Il y a environ deux semaines, Comè a demandé son attachement à l’homme. Dans la Vallée de l’Ouémé, au niveau du Plateau comme dans le Mono/Couffo, des mobilisations au profit de l’homme sont de plus en plus perceptibles. Un constat fait également par notre correspondant dans le Zou et les Collines. Un tableau qui laisse croire que beaucoup de candidats annoncés se retrouveront totalement au bas de l’échelle et que le vrai bras de fer se déroulera entre ces trois derniers. Il y a cependant une donnée à ne pas négliger, la société civile représentée par Me Joseph Djogbénou. Dans son combat pour les libertés, beaucoup ont été marqués positivement. Il s’agit là d’une énorme chance si l’on tient compte du fait que le peuple béninois est friand de changement. Ce n’est donc pas une candidature à négliger.

Grégoire Amangbégnon

Commentaires