Du 10 au 16 mars a lieu sur toute l’étendue du territoire nationale, la Semaine de survie de l’Enfant. La cérémonie officielle qui consacre l’évènement a eu lieu hier mardi 11 mars à Aholouyèmè dans la commune de Sèmè-podji. Au programme, plusieurs activités de sensibilisation.
La Semaine de la survie de l’Enfant vise à offrir un paquet intégré d’interventions pour les enfants vulnérables ou difficiles à atteindre. Ce qui créera ainsi l’équité dans l’utilisation des services de santé.
Au cours de la Semaine, les 34 communes sélectionnées procéderont au dépistage de la malnutrition par les relais communautaires, et référer les cas au centre de santé pour le traitement, vont vacciner les enfants de moins d’un an, offriront la consultation aux femmes enceintes couplée au dépistage du VIH.
Il sera offert à ces communes, les méthodes d’espacement des naissances, des messages sur les bienfaits de l’allaitement maternel exclusif et du lavage des mains au savon seront diffusés.
Dans son intervention à la cérémonie, la représentante résidente de l’Unicef au Bénin, Dr Anne Vincent, a fait remarquer que malgré les progrès réalisés par notre pays dans le domaine de la réduction de la mortalité infanto-juvénile, le pays continue d’enregistrer encore, chaque année, près de 32 000 décès d’enfants de moins de 5 ans.
Une situation qui relève, pour la plupart du temps, de causes évitables telles que : le paludisme, la pneumonie, la diarrhée et les maladies spécifiques au nouveau-né. «Pourtant, il existe aujourd’hui des interventions à haut impact basées sur des évidences scientifiques, simples et efficientes pour prévenir et traiter ces maladies tueuses», a indiqué la représentante résidente de l’Unicef.
Dr Anne Vincent a également insisté pour que la Semaine serve à la réflexion et à l’engagement sur les actions concrètes à mener pour mettre fin aux décès évitables.
«Que faisons-nous concrètement aujourd’hui pour assurer à l’enfant béninois, la certitude de jouir du droit à la survie», s’interroge la représentante résidente qui a saisi l’occasion pour exhorter les responsables politico-administratives à divers niveaux à assumer pleinement leur rôle afin de préserver la vie de chaque enfant du Bénin.
En procédant au lancement officiel des manifestations, la représentante du ministre de la Santé, Valentine Kiki Mèdégan a démontré, statistiques à l’appui, la situation épidémiologique encore perfectible avant de conclure que des efforts restent à faire.
Optimiste dans ses propos, elle rappelle tout l’effort fait par le gouvernement, avant de se baser sur l’expérience de certains pays de la sous-région pour expliquer que la situation n’est pas désespérante au Bénin, et qu’elle peut être corrigée.
Valentine Kiki Mèdegan a demandé à chaque parent d’offrir une chance à leurs enfants en les conduisant vers les centres de santé.
Pour sa part, le maire de la commune de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter les manifestations officielles.
Après une séance de sensibilisation des populations en langue locale, le maire a insisté pour que le volet n°4 des OMD soit réalisé.
