Le mercredi 03 avril 2013, des travailleurs du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) réunis au sein du «Collectif du personnel du Cncb », lors d’une sortie médiatique, a dénoncé des actes de mauvaises gestions de la Directrice générale au double plans des ressources humaines et financières. Au niveau de la directrice générale du Cncb, on n’est pas de cet avis.
Il y a conflit entre certains travailleurs du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) et leur Directrice général. Le « collectif du personnel du Cncb » reproche des actes de mauvaise gestion à Mme Diane Tossa Gbossou épouse Agossa, Directrice générale du Cncb. Pour se faire entendre, ledit collectif est monté au créneau le mercredi 03 avril dernier pour en donner ses preuves. S’agissant de la gestion des ressources humaines, le collectif dénonce un recrutement anarchique d’une quarantaine d’agents dont 17 autorisés par le Conseil d’administration sans tenir compte des besoins réels de l’Office. Des affectations et nominations arbitraires ; le surclassement de certains Directeurs de l’Office, créant un trop perçu d’environ 20.000.000 f Cfa ; des formations internes organisées tous azimuts aux fins de dilapider les fonds réservés au renforcement des capacités du personnel ; de la création précipitée et budgétivore d’une bourse de fret qui n’est pas fonctionnelle, malgré des agents affectés à ce niveau, sont d’autres reproches faits à la gestion de la Directrice générale du Cncb. En ce qui concerne la gestion des ressources financières, le collectif trouve exorbitantes les sommes de 1.200.000 f Cfa et 1.800.000 f Cfa allouées aux locations mensuelles des immeubles devant abriter l’antenne de Parakou et la bourse de fret. Des ordres de mission sans motif réel signés tous les week-ends au Directeur général adjoint ; des 500.000 f Cfa hebdomadaire de dotation en carburant à la Directrice générale, sont d’autres actes qu’aurait posés par Mme Diane Tossa Gbossou épouse Agossa, selon le collectif.
La réplique du camp d’en face
Après ces dénonciations, le collectif du personnel du Cncb appelle au secours le président de la République pour assainir et redonner une bonne image au Cncb. Il réclame, entre autres, l’annulation de toutes les décisions d’engagement en dehors des 17 agents recrutés sur recommandation du Conseil d’administration ; la fermeture de l’antenne de Parakou ; le redéploiement des 13 agents cadres et agents préalablement affectés à Parakou ; la reprise effective des formations de courte durée du personnel et le remboursement du trop-perçu par certains Directeurs et leur poursuite judiciaire. Contre cette déclaration la Direction générale du Cncb n’a pas tardé à réagir. Elle a donné sa version des faits hier, jeudi 04 avril 2013. En dehors des 17 agents dont les recrutements sont recommandés par le Conseil d’administration, le Directeur financier et comptable du Cncb a souligné qu’au titre de l’année 2012, d’autres recrutements avaient été prévus pour, soit pallier aux départs d’agents à la retraite et à un décès. Il s’agit au total, a indiqué M. Casimir Fadohan, de 33 agents recrutés et non 40. En ce qui concerne le surclassement et le trop-perçu de certains Directeurs, Hyppolite Amoussou, chargé de mission de la Dg, fera comprendre que ce sont des dossiers dont la nouvelle direction a hérités. Et pour y voir clair, un comité avait été déjà mis sur pied pour étudier ces cas. Le comité a déjà transmis son rapport à la Direction générale et les intéressés ont été déjà saisis par voie d’huissier pour s’expliquer. «La Direction générale attend leur réponse pour décider de la suite à donner à ces dossiers de surclassement et de trop-perçu », a ajouté M. Amoussou. Il soulignera que la location des immeubles abritant l’antenne de Parakou et la bourse de fret est à 500.000 f Cfa mensuel et que la Directrice générale a une dotation mensuelle en carburant de 200.000 f Cfa. Au sujet des formations internes, leur but est de renforcer les capacités des travailleurs du Cncb, dira Jean-François Gauthé, Contrôleur gestionnaire de la maison. «Des agents partent à la retraite. De nouveaux arrivent. Il faut assurer la relève de qualité. Alors, la Directrice générale mise beaucoup sur les formations internes. En le faisant, les collèges réunis au sein dudit collectif craignent peut-être de ne plus bénéficier de la formation annuelle de courte durée. Ce qui ne doit pas être le cas », a ajouté M. Gauthé. Ces cadres ont pris la défense de la Directrice générale nommément citée par le collectif. Pour eux, il n’y pas sujet à polémique.
Jean-Marie Sèdolo
