Crise de confiance et cafouillage dans l’organisation des élections consulaires: Le Président CEC-CCIB désavoué, Irénée Agossa réclame la dissolution de la commission
Publié le mercredi 30 janvier 2013 | L`événement Précis
La sérénité n’est pas encore d’actualité à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB). Ainsi, après la vague des contestations observées dans les rangs de certains candidats en lice contre le processus électoral et qui a conduit au report des élections du 27 janvier au 10 février prochain, c’est autour de la Commission électorale consulaire (CEC-CCIB) de traverser une profonde crise de confiance entre ses animateurs.
Il en est ainsi avec la fronde déclenchée par huit (08) des neuf (09) membres de cette structure chargée de l’organisation matérielle des élections contre le président Alao Fassassi à la suite de leur réunion du lundi 28 janvier dernier. En effet, à l’issue de cette rencontre de concertation, c’est désormais à une CEC-CCIB profondément divisée contre elle-même que les opérateurs économiques ont désormais droit pour la gestion du processus électoral en cours. Et pour cause, les huit autres membres de la structure électorale ont unanimement désavoué leur président, Alao Fassassi dont les décisions unilatérales violeraient les dispositions des statuts de la CCIB et feraient courir de graves suspicions sur la bonne conduite du scrutin.
Vers la désignation d’un nouveau président pour la CEC-CCIB ce jour
La crise de confiance que traverse depuis le lundi dernier la CEC-CCIB pourrait commencer à être solutionnée dès ce jour. En effet, faisant suite à la saisine de la contestation de son représentant au sein de la structure de gestion des élections consulaires, le ministre de l’intérieur, Benoît Assouan Dègla rencontrera ce jour les frondeurs en vue d’œuvrer au retour de la sérénité. Selon toute vraisemblance, il s’agira, pour lui, de désigner un nouveau représentant en lieu et place du professeur Alao Fassassi à la tête de la CEC-CCIB conformément aux textes en vigueur. Pour nombre d’observateurs, une telle démarche demeure la seule susceptible de mettre fin aux remous en cours au sein de cette structure et favoriser la tenue d’élections libres, crédibles et transparentes au soir du 10 février prochain.
Wandji A.
La CEC-CCIB désormais discréditée
Une maison divisée contre elle-même peut-elle prétendre à une quelconque crédibilité ? Pour nombre d’observateurs, la Commission électorale consulaire (CEC-CCIB) présidée par Alao Fassassi n’est plus désormais en mesure de conduire à bon port le processus électoral en cours. Cette opinion se fonde sur les nombreuses contestations enregistrées à l’encontre de cette structure de la part des opérateurs économiques et les remous en son propre sein qui ne sont pas de nature, selon eux, à favoriser un aboutissement heureux du processus. Et les réactions de plus en plus virulentes contre le mode de gestion du processus par cette commission électorale ne sont pas de nature à remettre en cause une telle conviction.