Preuves à l’appui, la société civile du Bénin, représentée par l’Observatoire pour la gestion transparence d’Abomey-Calavi Ong –Ogtac, la Zopah-Espoir Ong et des associations des acquéreurs de parcelles d’Abomey-Calavi, s’est insurgée contre une situation de mafia foncière en cours dans cette Commune. C’était au cours d’une conférence de presse, hier dimanche 07 avril 2013 au maquis « Le Social de Dèkoungbé ».
La société civile n’a pas porté des gants pour attaquer le maire d’Abomey-Calavi, Patrice Comlan Hounsou-Guèdè. Elle a fait des révélations sur la conduite des travaux de lotissement et de recasement dans cette Commune. Elle a par ailleurs, félicité le préfet des départements de l’Atlantique/Littoral, Placide Azandé et le ministre de la Décentralisation, Raphael Edou pour la décision portant suspension provisoire des activités de lotissement dans ladite Commune prise suite aux dénonciations. « C’est une décision salutaire du gouvernement », s’est réjoui le président de l’Ogtac, Nestor Avonomandégbé. « Il y a des centaines de parcelles détournées ou bradées à Abomey-Calavi. Des numéros d’état de lieux fictifs ont été créés et des plaques de parcelles sont portées disparues. Des réserves administratives sont morcelées et vendues à vil prix », a-t-il poursuivi. Sur la question, le président de l’Ong Ogtac a invité le maire Patrice Hounsou-Guèdè à un débat contradictoire. Il a été appuyé dans ses propos par le président du collectif des acquéreurs de parcelles tranche C de Godomey, Grégoire Houndjahoué et le président de l’Ong Zopah-Espoir, Léon Vigan. Ils ont tous demandé au ministre de la Décentralisation, Raphaël Edou à poursuivre inlassablement sa politique de transparence dans la gestion du lotissement d’Abomey-Calavi.
Le véhicule du maire Patrice Hounsou-Guèdè arrêté
Depuis une semaine, le véhicule du maire d’Abomey-Calavi, Patrice Hounsou-Guèdè est arrêté et gardé au ministère de la Décentralisation. Et pour cause. Toutes les pièces de ce véhicule acquis à 30.750.000 francs Cfa avec les ressources de la mairie, depuis le 09 février 2010, porte toujours le nom du maire Patrice Hounsou-Guèdè. Ainsi, en dépit de toutes les sommations du ministre Raphaël Edou, le maire traine à procéder à la mutation de nom. Et pour obliger l’autorité locale à respecter la légalité, le véhicule a été arrêté par les forces de sécurité publique et est immobilisé.