La lutte contre le trafic et la commercialisation de l'essence de la contrebande aura encore du plomb dans l'aile. Alors que le pouvoir public s'échine à bannir le trafic de ce produit prohibé au sein de la population, des éléments des forces armées s’initient à cette pratique.
Djidonou Marius Hervé, policier est actuellement dans les mailles de la douane béninoise pour trafic d'essence de la contrebande. Reconnu depuis des lustres comme étant un férus de ce commerce, l'homme n'a plus bénéficié des faveurs de ses frères d'armes (les douaniers) installés à l'entrée du pont de Porto-Novo. Son véhicule bourré des bidons remplis d'essence comme à l'accoutumée, le policier trafiquant de ce liquide inflammable pensait pouvoir traverser librement la ville de Porto-Novo quand il s'est heurté à la résistance des disciples de St Mathieu qui veillaient au grain. Pour les curieux, l'on pourrait se demander par quelle alchimie le trafic se faisait au vu et au su de tous ces hommes en uniforme installés à l'entrée du pont de Porto-Novo sans dénonciation. Et bien, s'il faut aller à la source aucun de ces hommes ne serait épargné des sanctions disciplinaires car aux dires des sources dignes de foi, l'homme n'est pas à son premier coup d'essai. Il aurait donc fallu une certaine altercation entre policiers et douaniers à hauteur du pont de Porto-Novo la semaine écoulée pour que ce cordon de complicité soit brisé. Le passage ainsi interdit au policier trafiquant d'essence, son véhicule et son contenu séjournent désormais à la brigade des douanes de Porto-Novo.