L’argentier national était l’invité de l’émission ‘’Dossier à la Une’’ du vendredi dernier. Au menu, les reformes économiques et structurelles en cours. Pendant soixante minutes, le ministre de l’économie et des finances a tenu à rassurer le peuple sur les efforts du gouvernement du Président Boni Yayi.
Coton, Pvi. Deux dossiers qui ont meublé cette sortie du ministre Jonas Gbian. Abordant la question sur le coton, l’argentier national a fait savoir que de 2006 à 2011, ce secteur a été subventionné à hauteur de 70 milliards de francs Cfa contre une production qui est passée de 426 mille tonnes en 2006 à 174 mille tonnes en 2011.
La reprise en main du secteur par le chef de l’Etat et son gouvernement a permis de faire un accroissement de 174 mille tonnes à 250 mille tonnes soit un taux de progression de 45% cette année.
Selon le ministre des finances, aucun franc du contribuable n’a été mis dans cette campagne cotonnière qui a bénéficié du soutien des banques. Cette progression a produit des recettes largement supérieures aux charges dans le coton. Une situation qui a permis de fournir la matière première aux industries d’égrenage, de textiles et d’huilerie dont certaines couraient déjà le risque de la faillite.
Ce rendement à en croire le ministre a boosté l’économie nationale qui est passé à 5,4% en 2012. En ce qui concerne les prévisions de cette année, le premier trimestre a répondu à l’encadrement des dépenses et les prévisions de dépenses a titre du budget 2013.
« 5,4% reflète l’évolution de notre économie mais ne sont pas satisfaisant » dira le ministre qui a rappelé que le chef de l’Etat veut bien aller à une croissance à deux chiffres.
Revenant sur le dossier Pvi, le ministre Gbian a préféré mettre en exergue la suite des réformes à l’issu de la suspension du contrat avec l’opérateur privé. Sur ce sujet, les reformes se poursuivent a dit le ministre qui a rappelé le contexte dans lequel le programme a été conçu. Ce qui va faire dire au ministre Jonas Gbian que le nom Pvi n’avait aucun sens de l’objectif poursuivi comparativement aux autres ports du monde où le système est appliqué. Déclinant le contenu de l’actuel réforme en cours, on note que la douane maintiendra de plus belle ses activités dans le programme et sera en même temps l’exploitant.
Nommé désormais Système intégré de gestion des opérations douanières et portuaires, ce programme prend en compte les quatre points du Pvi à savoir l’évaluation de la valeur en douane, le scanning, le transit des marchandises et la certification du poids. Dans le cas actuel des réformes dans ce domaine, une interconnexion sera faite entre les services douaniers et le Guichet unique, le scanning est en étude avec le Fond monétaire international, les deux autres volets se verront confier directement au Port et à la Douane. Faisant le bilan du Pvi, il faut retenir que le programme n’a pas comblé les attentes car les recettes douanières qui étaient de 278 milliards en 2010 sont passées à 261 milliards en 2011 année d’exécution du Pvi. Or après la suspension du programme en 2011, la reprise des activités au rythme habituel a fait monter les recettes qui sont passées à 322 milliards. Une première pour le ministre Gbian qui note que c’est pour la première fois que les recettes douanières ont dépassé 300 milliards.
Dans ses conclusions le ministre a fait savoir que le progrès économique de l’année dernière y compris la hausse des recettes au Port est dû également au succès connu dans la campagne cotonnière qui vient de s’achever tout en rappelant que des dispositions sont déjà prises par le gouvernement pour la prochaine campagne connaisse plus de succès.
Un satisfécit a été fait au secteur privé dont les conclusions de la table ronde avec le gouvernement sont mises en application. La maitrise de la croissance fixe le gouvernement sur des objectifs tels que la transformation de l’économie pour une relance plus forte et le renforcement du capital humain et la construction des infrastructures de soutien à la production. La crise énergétique n’est pas passé inaperçu dans ce débat qui a fait dire au ministre Gbian que le Bénin n’a pas de problème macroéconomique mais de la relance. C’est sur ces mots qu’il a invité chaque citoyen à contribuer à la réalisation de ces réformes dont les bénéfices seront équitablement répandus dans le secteur social.