Par le truchement du deuxième secrétaire parlementaire, André Okounlola, le bureau de l’Assemblée nationale a animé hier lundi 8 avril au palais des Gouverneurs à Porto-Novo une conférence de presse par rapport au retard qu’accuse l’organisation des élections communales, municipales et locales de 2013. Pour lui, la responsabilité de cette situation n’incombe pas au gouvernement mais plutôt à l’institution parlementaire qui tient à perfectionner la LEPI afin de permettre que ces élections se déroulent dans des conditions transparentes et apaisées.
D’entrée de jeu, le deuxième secrétaire parlementaire de l’Assemblée nationale, André Okounlola remercie les partenaires au développement qui ont financé la réalisation de la LEPI. Il est ensuite revenu sur les polémiques suscitées par cette liste où certaines langues sont allées jusqu’à demander qu’une croix soit mise sur elle parce qu’elle n’existerait pas.
Selon le conférencier, c’est en analysant ces préoccupations que le bureau du Parlement a jugé important d’engager la révision de la loi sur la LEPI afin de la perfectionner. C’est dans ce cadre qu’après des réflexions, il a été décidé la mise en place d’un Groupe de travail composé de toutes les tendances politiques de l’Assemblée nationale, justifie le porte-parole du Parlement. Ce Groupe de travail, rappelle-t-il, a fait le travail de base en vue d’améliorer la LEPI existante ayant servi à l’organisation des élections présidentielle et législatives de 2011. Les résultats des travaux ont abouti à la proposition de loi portant apurement et actualisation de la LEPI adoptée par le Parlement. Les tractations et conciliabules autour de la composition du Conseil d’orientation et de supervision (COS), structure faîtière devant conduire le processus de correction de la LEPI ont pris du temps au Parlement. Il se réjouit que le consensus soit finalement trouvé. La Majorité parlementaire forte de 64 députés a décidé de s’octroyer cinq membres contre quatre pour la Minorité parlementaire disposant de 19 membres. La recherche de compromission entre les différents groupes politiques a fait traîner l’adoption dans les meilleurs délais de cette loi. La mise en œuvre des dispositions de cette loi a conduit l’Assemblée nationale à désigner la semaine écoulée, ses neuf représentants au sein du COS/LEPI, a souligné le conférencier. Le processus se poursuit avec la désignation des Commissions communales d’actualisation (CCA) de la LEPI. «Ce sont ces activités législatives préparatoires à la correction de la LEPI et aussi les travaux autour de l’adoption du Code électoral qui expliquent la difficulté d’organiser à bonne date, les élections communales de 2013», a insisté le deuxième secrétaire parlementaire. André Okounlola rétablit la vérité et martèle que la non organisation de ces élections n’est pas du fait alors du gouvernement. «La responsabilité est de l’Assemblée nationale déterminée à corriger la LEPI et à mettre en place un Code électoral de bonne facture afin de garantir la transparence de ces élections », conclut le porte-parole du bureau de l’Assemblée nationale, André Okounlola qui rasure que le Parlement fera tout possible pour que ces communales, municipales et locales se déroulent cette année 2013