Le président de la République a lancé, dimanche 7 avril dernier, une patrouille mixte pour renforcer la lutte contre l’insécurité dans la ville de Cotonou et ses périphéries. L’opération devrait s’étendre à d’autres villes du pays.
Une patrouille mixte composée de policiers, gendarmes et militaires, sillonne depuis dimanche dernier, des quartiers de Cotonou, en particulier les zones de Fidjrossè réputées pour leur insécurité grandissante. L’initiative a été prise par le chef de l’Etat pour essuyer les larmes des femmes de la zone aéroportuaire de Cotonou. Lors d’un footing matinal qu’il effectuait dimanche dernier, le président de la République a été interpellé par ces bonnes dames qui se disent régulièrement victimes des rackets et violences des jeunes sans foi ni loi qui opèrent surtout le long de la clôture de l’aéroport international de Cotonou, plus précisément dans le quartier populeux de Gondwana. La réaction du chef de l’Etat a été immédiate. Dans la même soirée, Boni Yayi est descendu dans le 12è arrondissement de Cotonou pour présenter aux femmes, des unités qu’il a sollicitées auprès du Haut commandement militaire pour patrouiller dans la zone, et surtout nettoyer les poches d’insécurité qui jonchent la clôture de l’aéroport.
« Je suis venu vous dire que vos problèmes sont les miens. Nous vivons un contexte sous-régional particulièrement difficile. Toute la bande sahélo-saharienne est dans l’insécurité totale, y compris les pays voisins dont le Bénin. Mon devoir, c’est de venir vous rassurer. Ce que nous avons décidé, c’est de faire appel au Haut commandement militaire qui a constitué des patrouilles des forces mixtes dont voici quelques éléments », a indiqué le président de la République à des centaines de personnes venues l’écouter au complexe scolaire de Fidjrossè. Pour le chef de l’Etat, tous les 144 quartiers de Cotonou et environ seront quadrillés dans les jours à venir. « La démocratie rime avec la sécurité, la sécurité rime avec la liberté et la liberté rime avec la prospérité. Vous allez constater que les choses vont changer, nous en avons le devoir. Tous les nids de malfrats seront détruits », a assuré Boni Yayi. Mais le chef de l’Etat ajoute que l’opération ne peut réussir sans l’adhésion des populations auxquelles, il a demandé la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. « Nous devons mutualiser nos efforts, pour mener la croisade contre l’insécurité qui remet en cause notre quiétude. Il y aura des numéros rouges pour signaler systématiquement les gens suspects dans les quartiers », a indiqué le président de la République.
Egalement présent sur le terrain, le premier adjoint au maire de Cotonou, Léhady Soglo, a salué l’initiative prise par le président de la République d’aller de main forte pour combattre l’insécurité dans la ville. Il l’a rassuré que sa mairie ne ménagera aucun effort aux côtés du gouvernement, afin que l’opération soit couronnée de succès.
Avant de quitter Fidjrossè dimanche dernier, le chef de l’Etat a annoncé l’éclairage de plusieurs rues de Gondwana.
