13 mars 1999-13 mars 2014. Voilà quinze ans que Monseigneur Isidore de Souza – l’éminent prélat qui a su conduire avec dextérité et grandeur d’esprit l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990 – s’en est allé.
IL a réécrit avec plusieurs autres acteurs, une nouvelle page de l’histoire du Bénin, depuis cet évènement, et même s’il ne vit plus aujourd’hui, son nom reste à jamais gravé dans les mémoires de tous les Béninois.
Ce quinzième anniversaire est donc une nouvelle occasion pour se rappeler et méditer sur les grandes œuvres qu’il a accomplies sur cette terre. Il intervient également dans un climat de crise sociopolitique tendue qui appelle chaque acteur béninois à préserver les acquis obtenus grâce à la lutte du prélat défunt.
Si, aujourd’hui, tout semble laisser croire que la situation perdure parce qu’il manque des médiateurs de la carrure de Mgr de Souza, ou encore du Cardinal Gantin, l’on ne doit pas pour autant la laisser pourrir. Une triste situation à laquelle ils assistent, le cœur amer, depuis leurs nouvelles demeures. Lorsqu’on observe, en ce moment, la guéguerre qui peine à s’effacer entre les syndicats et les autorités étatiques, l’on ne peut que s’inquiéter pour le sort qu’ils réservent à un Bénin cher à Mgr de Souza, comme au Cardinal Gantin.
Il va falloir que les uns et les autres se souviennent d’eux et fassent les sacrifices nécessaires pour sauver le pays d’un imbroglio socio-politique aux conséquences fâcheuses. « Plaise le ciel qu‘aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots ».
La célèbre phrase de Mgr de Souza diffusée à profusion chaque fois que le Bénin connait des crises difficiles entre ses institutions et ses acteurs ne devrait pas être qu’un refrain d’un griot en manque de sensation. Elle doit transparaître dans les faits, les gestes de chacun et de tous.